Pour le président de l’Assemblée générale, il est aussi de la «responsabilité» des États membres de «maintenir l’élan durant la période entre l’accord de juillet et l’adoption programmée du Pacte en décembre au Maroc». Ceci impliquera notamment, a-t-il expliqué, des efforts de sensibilisation et d’information, «parce que le Pacte sera négocié dans une salle comme celle-ci, mais ce sont les gens dans les villes, les villages et les banlieues à travers le monde qui vont l’appliquer et en seront affectés». De ce fait, il est essentiel que ces gens «soient informés à son sujet, le comprennent et le soutiennent», a-t-il plaidé. Jeudi, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait estimé que ce Pacte mondial représente l’opportunité pour les États membres de «renforcer les avantages de la migration», et permettra aussi de «maîtriser» les défis que la migration crée. Dans un rapport sur le sujet, M. Guterres s’est réjoui que le Pacte soit de nature à «réduire le fossé» entre «les engagements» et «les ambitions» des États en matière de migration et la traduction dans les faits de ceux-ci.
L’Assemblée générale de l’ONU avait adopté, fin décembre dernier, à l’unanimité, une résolution sur les modalités de la Conférence internationale sur la migration, qui se tiendra au Maroc, et qui viendra compléter les travaux du Forum mondial sur la migration et le développement, coprésidé par le Maroc et l’Allemagne, et dont le 11e Sommet se tiendra à Marrakech du 5 au 7 décembre 2018. Cette double consécration du Maroc dans le domaine de la migration est une reconnaissance du rôle pionnier qu’il joue dans la gestion migratoire dans le monde en général, et particulièrement en Afrique et dans l’espace euro-méditerranéen