Exclusif. Tebboune voulait des élections présidentielles anticipées pour avril et l’Armée l’a contraint de patienter jusqu’à’à septembre prochain

La date du 7 septembre 2024 pour organiser des élections présidentielles anticipées en Algérie n’est pas une décision souveraine qui a été prise consciencieusement par Abdelmadjid Tebboune, le Président algérien. Non, il s’agit en vérité d’une contrainte à laquelle Abdelmadjoud Tebboune s’est conformé car initialement, il désirait organiser des élections présidentielles anticipées pour le mois d’avril prochain, nous certifient des sources très bien informées et bien introduites au sein du sérail algérien. Mais il s’est heurté au refus catégorique de l’Armée Nationale et Populaire, l’institution militaire en Algérie, qui a émis son véto en raison des risques d’insécurité et d’instabilité très élevés de programmer une telle échéance électorale juste après la fin d’un mois de Ramadan qui aura épuisé les algériens avec les problèmes d’inflation, de précarité et détresse économique profonde.
Selon nos sources, Abdelmadjid Tebboune voulait annoncer la tenue des élections présidentielles anticipées pour le mois d’avril 2024 lorsqu’il avait convoqué le Parlement algériens, en ses deux chambres réunies, à savoir les sénateurs et les députés parlementaires, le 25 décembre 2023. Ce jour-là, Abdelmadjid Tebboune voulait prononcer un discours pour annoncer la mise en place d’un nouveau calendrier électoral très avancé afin de lui permettre de briguer un 2e mandat très rapidement en se mettant à l’abri de tous les risques éventuels d’une reprise en force de la contestation populaire qui saperait sa légitimité. Avec un bilan très médiocre et une popularité en berne, Abdelmadjid Tebboune et ses soutiens ont bien compris qu’il était fortement risqué de patienter jusqu’à décembre 2024 pour garantir la faisabilité du 2e mandat surtout si des résistances au sein des institutions sécuritaires et militaires venaient à prendre de la vigueur.
Ce plan ne va finalement pas voir le jour à cause d’un Chengriha méfiant et craignant des retombées incontrôlables de cette précipitation.Le patron de l’Institution militaire algérienne, fervent défenseur du 2e mandat de Tebboune, avait tout de même besoin de temps pour assurer la cohésion totale des troupes de l’Armée et pour vérifier minutieusement la loyauté de tous les autres généraux de l’Armée afin de se prémunir contre tout risque menaçant à la dernière minute la sacro-sainte unité de l’Institution Militaire. Selon nos sources, Said Chengriha a négocié également pendant longtemps de nouveaux privilèges qui devront profiter à son clan et à l’ensemble des composantes de l’Armée pendant le 2e mandat de Tebboune. Et c’est dans cette configuration que la stratégie de Tebboune a été actualisée et révisée pour aboutir finalement à une annonce, inattendue pour la population algérienne, décrétant des élections présidentielles anticipées pour septembre 2024.
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