Procès des attentats de Bruxelles: le box des accusés à nouveau vide, l’audience suspendue

Mohamed Abrini, Osama Krayem, Sofien Ayari, Bilal El Makhoukhi et Hervé Bayinga Muhirwa ont refusé de quitter leur cellule. Salah Abdeslam et Ali El Haddad Asufi ont été jusqu’à la salle de fouille mais ont renoncé à venir lorsqu’on leur a demandé de se dévêtir le bas du corps.

Le box des accusés est resté vide mercredi matin à l’ouverture de l’audience du procès des attentats à Bruxelles du 22 mars 2016. Les sept accusés détenus ont refusé de se présenter, a expliqué la présidente de la cour d’assises, Laurence Massart.

Mohamed Abrini, Osama Krayem, Sofien Ayari, Bilal El Makhoukhi et Hervé Bayinga Muhirwa ont refusé de quitter leur cellule. Salah Abdeslam et Ali El Haddad Asufi ont été jusqu’à la salle de fouille mais ont renoncé à venir lorsqu’on leur a demandé de se dévêtir le bas du corps, a précisé Laurence Massart.

Smaïl et Ibrahim Farisi, qui comparaissent libre, sont donc les seuls accusés présents.

Alors que l’exposé sur l’enquête des attentats devait se poursuivre mardi, l’audience a finalement été exclusivement consacrée à la problématique des conditions de transferts des accusés détenus. Ceux-ci ont, en effet, protesté, via leurs avocats, contre les fouilles à nu dont ils sont encore l’objet alors qu’une ordonnance en référé rendue le 29 décembre interdisait le recours systématique a de telles fouilles.

L’audience suspendue

Le commissaire général de la police fédérale va être appelé à s’exprimer devant la cour d’assises de Bruxelles après que le responsable adjoint de la Direction de la Protection (DAP) de la police fédérale a ignoré les questions de la présidente Laurence Massart concernant les conditions de transferts des détenus dans le cadre du procès des attentats commis à Bruxelles le 22 mars 2016.

La cour devait entendre mercredi un rapport du chef d’enquête, à qui la présidente Massart avait demandé d’auditionner un responsable de la DAP. Ce dernier s’est uniquement référé à une directive ministérielle de M. Van Quickenborne datée du 2 janvier et a laissé en suspend les questions de la présidente, à savoir si les fouilles à nu avec génuflexion étaient systématiques, et si elles étaient motivées.

« J’essaye de faire des devoirs pour savoir ce qu’il se passe à la prison, et je n’ai pas de réponse », a déploré la présidente. « Le souhait de la cour d’assises, c’est d’avancer. »

Pour tenter de mettre fin au débat qui empêche la tenue du procès depuis des semaines, Laurence Massart a annoncé qu’elle allait « faire venir incessamment sous peu et de manière urgente » le commissaire général de la police fédérale pour qu’il s’exprime devant la cour. L’audience a été suspendue en attendant.

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