Les arrivismes 2

Deuxième partie

En un mot, l’arrivisme est l’habileté qui consiste à employer tous les moyens pour passer ‘’sur le dos’’ des autres : poudre aux yeux, bluff, grabuges, équivoques, sabotages, etc. L’arriviste est celui qui prend la place des autres, sans avoir leur talent, en étant plus docile et plus servile qu’eux. Pour arriver à prendre la place des autres (que d’ailleurs ceux-ci désertent, car ils s’aperçoivent que, pour s’y maintenir, il faut être et rester médiocre), les arrivistes doivent faire leurs preuves qui consistent en les qualités de souplesse, d’obéissance, d’obséquiosité, de passivité, de servilité, qui leur sont exigées. C’est ainsi qu’ils arrivent à devenir populistes en faisant parler d’eux, à se rendre ‘’intéressants’’ ; mais comme leur situation est souvent sans issue, ils commencent alors à s’apercevoir que si l’arrivisme a ses bons côtés, il peut avoir aussi ses mauvais côtés.

L’arrivisme est toujours puni par où il a péché. Les protecteurs, les amis politiciens viennent vainement en aide à l’arriviste déchu, à celui dont les tripotages ont été découverts par la presse ou par ses adversaires, ses ennemis, voire ses amis de la veille qu’il n’a pas su se ménager, estimant qu’une fois arrivé, il pouvait se passer de leurs services et de leur être utile. Ceux-ci se vengent de son indifférence et de son ingratitude. A ce moment, après avoir fait tout ce qu’il en est en son pouvoir pour étouffer l’affaire, l’Etat se voit contraint d’agir contre son subordonné. Il ordonne une enquête. Il révoque son fonctionnaire indélicat ! Donc comme on le voit, l’arrivisme est dangereux. Malheur à ceux qui essaient de le pratiquer, car tôt ou tard leurs machinations combinatoires seront découvertes. Ils paieront pour ceux qui auront été assez habiles pour ne pas se faire prendre.

Ce qui est triste, c’est de penser que ceux dont l’existence est basée sur le crime, dont l’ascension a été édifiée sur le mensonge et la tricherie, passent pour des modèles d’honnêteté. Même après la mort de ces gens soi-disant intègres qu’on donne en exemple aux enfants des écoles, on continue de vénérer leur honnêteté, leurs scrupules. Et même dévoilés, même découverts, certains d’entre eux dont la presse publie les portraits qui ornent la misère des taudis de bidonvilles, continueront d’être admirés, vénérés, parce qu’il y a des êtres assez simples pour les acclamer et les saluer quand ils passent.

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