Kenitra. Ils vivent près des boîtes de nuit et n’en peuvent plus du bruit

Bouchaib El bazi

Plusieurs résidents du centre-ville de Kénitra  (Rue Farhat Hachad) dénoncent les nuisances sonores liées aux boîtes de nuit adjacentes mais aussi à certains de leurs clients.

« Quand le soir arrive, ça m’angoisse ». Mohamed, comme plusieurs résidents de l’hypercentre de kenitra (Farhat Hachad), n’en peut plus des nuisances sonores nocturnes.

Les boîtes de nuit du secteur sont pointées du doigt par ces riverains, de même que certains de leurs clients.

« Il n’y a jamais eu autant de nuisances depuis la réouverture des boîtes »

Ahmed a emménagé rue Farhat Hachad , « à un moment très tranquille où la boîte de nuit était fermée ».

On était tout à fait conscients qu’il y aurait de la vie et du bruit dès que ça allait ouvrir, on s’y attendait. Mais depuis la réouverture de ce restaurant boite, il n’y a jamais eu autant de nuisances dans la rue. On voit des gens sortir de la boîte pour régler leurs problèmes, on entend tout ce qui se dit et parfois, on assiste à des agressions violentes

Pour Ahmed, au-delà du bruit, la situation pose la question de « la sécurité dans la rue ». D’après Amin, un étudiant qui vit dans la même rue depuis un peu plus de deux mois, « la police passe mais n’intervient pas pour disperser les clients lorsque les boîtes ferment ».

Ce dernier estime que les portiers des établissements « ne veulent pas se mêler de ce qui se passe à plus d’un mètre de la porte ».

Ahmed, qui vit dans le même immeuble , assure que « je suis toujours contente de me dire que je vais bien dormir quand je pars de chez moi ».

Plainte, collectif, courriers… Comment les habitants se mobilisent

Plusieurs résidents ont rejoint un groupe WhatsApp en attendant qu’un collectif de riverains puisse voir le jour « afin qu’on s’entraide et pour créer du lien entre habitants », résume Ahmed.

Un courrier a été adressé au préfet . De plus, une pétition a circulé entre les résidents de plusieurs rues du centre-ville marquées par la présence d’une boîte de nuit. Les témoignages évoquent de la musique forte depuis des enceintes portatives, des bagarres et des rues salies après le passage des clients.

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