Une nuit au bled… sans quitter Bruxelles

Bouchaib El Bazi

Visiblement, les Marocains de Bruxelles n’avaient pas besoin de visa pour retourner au bled cette semaine. Il leur suffisait d’un billet… pour un concert organisé par l’artiste Chouaib Anouar, qui a transformé une paisible salle belge en une véritable fiesta marocaine, digne des nuits endiablées de Paradise à Agadir.

Plus de 500 personnes ont afflué, venues des quatre coins de la Belgique, voire même des pays voisins — preuve que quand on est Marocain, on peut quitter son pays, mais jamais son art ni son ambiance. Ce n’était pas un simple concert, c’était un vol direct vers le Maroc, sans files d’attente à l’aéroport, sans douaniers suspicieux, et surtout, sans surcharge bagage.


Sur scène, une constellation de stars marocaines a enflammé le public :

Abdellah Daoudi, fidèle à son violon et à son bendir, a réveillé en nous les souvenirs des fêtes de quartier ;

Ikram El Abdia, tornade féminine à la voix puissante, a prouvé qu’on peut être élégante, populaire et rebelle à la fois ; Badr Ouabi a injecté une dose bienvenue de fraîcheur et de jeunesse dans le patrimoine musical .

 

Mais que serait une fête sans une invitée surprise ?

Dounia Boutazout, actrice adulée et reine de l’autodérision, n’était pas seulement l’invitée d’honneur, elle était aussi la maîtresse de cérémonie, prouvant que la “châabi attitude” ne se limite pas à la musique : c’est un état d’esprit, que ce soit sur scène ou devant la caméra.

Quant à Chouaib Anouar, chef d’orchestre de cette grande kermesse, il n’a pas seulement vendu des billets — il a distribué de la joie, dirigé la soirée avec une main de pro et un cœur d’artiste. Résultat ? Un succès total, validé par les cris, les danses, les youyous… et les stories Instagram.

En fin de compte, ce concert n’était pas qu’un événement musical. C’était un rappel délicieusement bruyant que le Marocain, où qu’il aille, transporte son pays dans sa voix, dans ses pas de danse, et dans ses “youyou” qui traversent les frontières sans jamais se fatiguer.

Cette nuit-là, Bruxelles ne dormait pas. Elle chantait. En darija.

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