Le Polisario : un groupe terroriste et la nécessité d’une reconnaissance européenne urgente

Bouchaib El Bazi

Les menaces sécuritaires dans la région du Sahel, du Sahara et même en Europe sont de plus en plus liées à l’expansion des activités terroristes transnationales. Le Front Polisario s’impose aujourd’hui comme l’un des acteurs non étatiques les plus dangereux, contribuant activement à l’instabilité et au chaos. Malgré des preuves croissantes de son implication dans le terrorisme, le trafic de drogue et le crime organisé, une partie de l’Europe continue, par ignorance ou par calculs politiques, à le considérer comme un simple « mouvement de libération ». Cette posture est devenue intenable et appelle à une profonde révision.

Le Polisario, soutenu de manière directe et massive par le régime algérien, a depuis longtemps dépassé le cadre du conflit artificiel autour du Sahara marocain. Ses camps, notamment ceux de Tindouf, sont devenus de véritables bases arrières pour le recrutement, la formation et la logistique des groupes extrémistes opérant dans la région sahélo-saharienne, tels qu’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et Daech.

Malgré les alertes répétées des services de renseignement européens, une complaisance politique persiste, favorisant ainsi la progression silencieuse de cette menace. Pourtant, la situation sur le terrain est alarmante : le Polisario ne se contente plus de revendiquer un territoire, il participe désormais activement à des réseaux criminels transnationaux, au détriment de la sécurité collective.

De leur côté, les États-Unis, conscients de la gravité de la situation, multiplient les efforts pour faire reconnaître la nature terroriste du Polisario. Plusieurs institutions américaines de sécurité et de diplomatie plaident aujourd’hui pour que cette entité soit inscrite sur la liste des organisations terroristes, en se basant sur des preuves tangibles liant le Polisario au financement du terrorisme, à la traite des êtres humains et au trafic d’armes.

Cette dynamique américaine envoie un signal fort à l’Europe : persister à ignorer la véritable nature du Polisario reviendrait à exposer le continent à de nouveaux risques sécuritaires majeurs. Les flux migratoires incontrôlés, la circulation d’armes et les financements occultes qui transitent par les réseaux du Polisario constituent autant de menaces immédiates pour la stabilité européenne.

Face à cette réalité, il est impératif pour l’Union européenne de prendre ses responsabilités. Reconnaître officiellement le Polisario comme organisation terroriste n’est plus une simple option politique ; c’est une exigence stratégique et morale. Cela implique le courage de rompre avec les approches dépassées et de résister aux pressions exercées par l’Algérie, qui utilise le Polisario comme un levier d’influence et de déstabilisation.

En définitive, la lutte contre les réseaux criminels et terroristes passe nécessairement par l’assainissement des foyers d’instabilité comme ceux créés par le Polisario. Cela exige l’interdiction de ses activités en Europe, le gel de ses avoirs financiers, et la poursuite judiciaire de ses membres actifs. L’Europe doit agir avec fermeté pour protéger sa sécurité intérieure et contribuer efficacement à la stabilité durable du Sahel et de la Méditerranée.

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