Vers une résolution inévitable du conflit du Sahara marocain : l’autonomie comme seule voie réaliste et soutenue internationalement
Hanane El Fatiha
À l’approche du 50e anniversaire de la Marche verte, en novembre 2025, les signaux d’une issue proche au différend régional sur le Sahara marocain se multiplient. Si cette commémoration historique ne marque pas la fin officielle de la dispute, elle pourrait, à tout le moins, constituer le point de départ concret vers une solution politique durable, conforme aux attentes croissantes de la communauté internationale.
Ces dernières années, la dynamique diplomatique internationale s’est clairement orientée vers un appui croissant à l’initiative marocaine d’autonomie, proposée en 2007 par le Roi Mohammed VI. Ce plan, salué comme sérieux, crédible et réaliste, est désormais perçu bien au-delà du Maroc comme l’unique voie de sortie de crise viable.
Grâce à une diplomatie agile, une stabilité stratégique et des choix économiques solides, le Maroc a su s’imposer comme un acteur incontournable sur l’échiquier international. Son approche du conflit – pacifique, réaliste et tournée vers l’avenir – a trouvé écho dans les capitales les plus influentes, notamment Washington, Paris, Bruxelles, et bientôt, probablement Londres.
Le Maroc n’a jamais renoncé à une solution négociée. L’autonomie proposée, en tant que forme de libre administration sous souveraineté marocaine, s’inscrit pleinement dans le cadre du droit international et du principe de l’autodétermination. Ce projet vise à transformer un conflit hérité de la Guerre froide en un partenariat régional d’avenir, fondé sur la coopération et la stabilité.
Pendant ce temps, la situation dramatique des populations sahraouies séquestrées dans les camps de Tindouf continue de s’aggraver. Après près d’un demi-siècle d’instrumentalisation politique par l’Algérie et le front séparatiste, l’épuisement est manifeste. Le statu quo ne profite à personne, et la communauté internationale n’est plus disposée à en tolérer la perpétuation.
Aujourd’hui, l’appel à une solution urgente est partagé par tous les acteurs de poids. Les États-Unis, la France, et même la Chine – traditionnellement prudente – soutiennent, implicitement ou explicitement, une résolution fondée sur l’autonomie. La Russie, tout en préservant ses équilibres géopolitiques, montre une ouverture tactique en faveur d’un règlement fondé sur le réalisme.
La convergence internationale est désormais claire : l’autonomie sous souveraineté marocaine n’est plus simplement une option, mais une exigence politique, humanitaire et stratégique.
Le Conseil de sécurité est appelé, lors de sa session prévue pour fin octobre, à formaliser cette dynamique par une résolution plus affirmée, balisant la voie vers une solution politique définitive. L’enjeu dépasse la région : il s’agit de clore un chapitre conflictuel et d’ouvrir une ère de stabilité, de développement et de coopération en Afrique du Nord.
Le Sahara est marocain, non seulement historiquement, mais aussi diplomatiquement. Il est temps que cette réalité soit pleinement traduite dans le droit et dans les faits.