L’Algérie déclare la guerre diplomatique à la France : Paris promet de riposter

Bouchaib El Bazi

Le régime algérien vient de franchir une nouvelle ligne rouge. Mardi 15 avril, Alger a brutalement ordonné l’expulsion de douze agents de l’ambassade de France, leur laissant à peine 48 heures pour quitter le territoire. Une mesure hostile qui n’a pas été vue depuis 1962, symbole d’une relation désormais en ruine.

À Paris, la colère gronde. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a dénoncé une décision « brutale » et « injustifiée » et averti que « des mesures de réciprocité » seraient envisagées. Comprenez : Paris prépare sa riposte, et elle pourrait être douloureuse.

Si Alger n’a pas officiellement détaillé les raisons de cette expulsion collective, plusieurs sources diplomatiques évoquent en toile de fond un climat de méfiance grandissante lié à des activités jugées “incompatibles” avec leurs fonctions officielles. Une allusion à peine voilée à des opérations de renseignement présumées.

À Paris, la réaction n’a pas tardé. Le Quai d’Orsay a dénoncé une mesure « brutale et injustifiée », assurant que la France « se réserve le droit de prendre toutes les mesures de réciprocité nécessaires ». Un échange d’expulsions de diplomates n’est donc pas exclu, ce qui ferait basculer les relations entre les deux pays dans une confrontation ouverte.

Cette crise intervient alors que les tensions se sont multipliées ces derniers mois, alimentées par des différends historiques, des scandales récents et des soupçons d’ingérences réciproques. Malgré plusieurs tentatives de normalisation, notamment des visites de haut niveau et des échanges diplomatiques, la relation bilatérale reste profondément instable.

L’expulsion massive de diplomates constitue une étape inédite dans cette dégradation. Jusqu’à présent, même lors des périodes de grande tension, Alger et Paris avaient toujours évité ce type de gestes extrêmes.

Depuis des mois, l’Algérie multiplie les provocations, entre arrestations d’agents, scandales diplomatiques et gesticulations nationalistes. Cette expulsion massive semble moins répondre à un souci de souveraineté qu’à une volonté politique d’humilier Paris sur la scène internationale.

En s’attaquant ainsi à la France, Alger montre son vrai visage : celui d’un régime acculé, qui cherche dans l’affrontement extérieur un exutoire à ses propres échecs internes. Mais Paris n’a plus l’intention de tendre l’autre joue.

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