Dégradation de la liberté de presse au Maroc : le ministre de la Justice Abdelatif Wahbi en ligne de mire

Bouchaib El Bazi

 

La liberté de la presse au Maroc traverse une période sombre, marquée par des poursuites judiciaires ciblant des journalistes et des figures médiatiques critiques. Parmi les acteurs clés de cette situation, le ministre de la Justice, Abdelatif Wahbi, joue un rôle central en initiant ou soutenant des procédures judiciaires contre plusieurs journalistes. Ces actions suscitent des inquiétudes tant au niveau national qu’international sur l’état des libertés fondamentales dans le pays.

Des poursuites qui inquiètent

Au cours des derniers mois, plusieurs journalistes marocains ont été poursuivis pour des motifs allant de la diffamation à la publication d’informations jugées sensibles. Abdelatif Wahbi, en tant que ministre de la Justice, est accusé d’utiliser l’appareil judiciaire pour faire taire les voix critiques. Parmi les affaires les plus médiatisées, des journalistes réputés ont été accusés de diffamation pour avoir publié des enquêtes ou des articles dénonçant des abus de pouvoir ou des actes de corruption présumés.

Un cadre légal de plus en plus restrictif

Le Maroc dispose de lois sur la presse qui, bien que formellement en place pour protéger la liberté d’expression, contiennent des dispositions ambiguës permettant des poursuites judiciaires. La loi sur la diffamation, par exemple, est souvent utilisée pour cibler les journalistes. De plus, les lois sur la cybersécurité et les crimes électroniques élargissent davantage le champ des infractions, permettant aux autorités de contrôler l’information sur les plateformes numériques.

Un climat de peur et de répression

Les journalistes visés par des poursuites judiciaires subissent souvent des pressions sociales et économiques, allant jusqu’à des peines de prison. Cela crée un climat de peur généralisé dans la profession. Beaucoup de rédactions, notamment les médias indépendants, optent pour l’autocensure pour éviter de subir le même sort.

Critiques nationales et internationales

Les actions du gouvernement, et en particulier du ministre Abdelatif Wahbi, ont été dénoncées par plusieurs organisations de défense des droits humains, dont Reporters sans frontières et Amnesty International. Ces organismes critiquent l’utilisation de la justice comme outil de répression, qualifiant ces poursuites de violations flagrantes des engagements du Maroc en matière de droits humains.

Appels à une réforme urgente

Face à cette situation, les appels à réformer les lois sur la presse et à garantir une véritable indépendance du système judiciaire se multiplient. Les défenseurs de la liberté d’expression estiment que le Maroc doit impérativement créer un environnement où les journalistes peuvent exercer leur métier sans crainte de représailles.

La poursuite des journalistes par le ministre de la Justice Abdelatif Wahbi est un symptôme alarmant de la détérioration de la liberté de la presse au Maroc. Si le gouvernement ne prend pas de mesures pour protéger ces droits fondamentaux, le pays risque de voir s’effriter sa crédibilité sur la scène internationale en matière de respect des libertés démocratiques.

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