Migrants illégaux : Nasser Bourita appelle à une accélération des procédures
Le gouvernement des îles Canaries et le Maroc ont annoncé l’ouverture de négociations concernant le retour des migrants mineurs non accompagnés. Actuellement, ces migrants ne peuvent être rapatriés en raison de la législation espagnole qui interdit l’expulsion des mineurs. Nasser Bourita a affirmé que le Maroc est prêt à accueillir ces mineurs dès que possible, tout en soulignant que les obstacles résident dans les « lacunes des lois et procédures » des pays européens.
Le ministre a exhorté les pays de l’Union européenne à trouver des solutions à cette problématique, rappelant qu’il a déjà abordé ce sujet avec la France et l’Espagne a affirmé, le mardi 08 Octobre 2024 à Rabat, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, M. Nasser Bourita. Selon Bourita, ces lacunes législatives et procédurales attirent les réseaux de trafic d’êtres humains.
Concernant les mineurs non accompagnés, Bourita a indiqué que la question est actuellement entre les mains des pays européens, qui ont récemment consulté Rabat à ce sujet. Cependant, des complications juridiques persistent du côté européen.
Lors d’une conférence de presse, Bourita a souligné que le débat sur la migration en Europe est parfois exagéré et influencé par des motivations politiques. Il a précisé que les taux de migration des Africains, qu’ils soient légaux ou illégaux, vers l’Europe restent faibles.
Le ministre a réitéré que le Maroc prend des mesures fermes contre les réseaux de trafic d’êtres humains. Il a mentionné les récents événements de Fnideq comme preuve de la détermination du pays à ne pas devenir une zone de transit pour les réseaux criminels. Il a également rappelé que le Maroc a intégré 60 000 migrants illégaux dans sa société.
Bourita a insisté sur la complexité du dossier migratoire, affirmant qu’il ne doit pas être réduit aux seuls pays de transit. Il a conclu en soulignant les efforts des autorités marocaines pour lutter contre l’immigration clandestine et protéger les frontières.
Fernando Clavijo, président des îles Canaries, a exprimé son appréciation pour les efforts du Maroc en matière de gestion des migrations. Il a indiqué que la coopération entre les deux parties devrait être renforcée, non seulement dans le domaine de la migration, mais aussi dans d’autres secteurs.
Accords entre le Maroc et l’Union européenne sur la migration
Les discussions entre le Maroc et les pays de l’Union européenne concernent plusieurs points d’accord concernant la gestion de la migration. Les deux parties reconnaissent la nécessité de renforcer la coopération pour lutter contre les réseaux de trafic d’êtres humains et améliorer les procédures de retour des migrants illégaux.
Le Maroc et l’UE s’accordent sur l’importance de protéger les mineurs non accompagnés et de trouver des solutions durables pour leur rapatriement. Les consultations récentes ont permis de clarifier les attentes et les responsabilités de chaque partie, bien que des obstacles juridiques subsistent.
Les efforts conjoints pour intégrer les migrants dans les sociétés d’accueil et pour sécuriser les frontières sont également des points d’accord majeurs. Le Maroc a démontré son engagement en intégrant des milliers de migrants illégaux et en prenant des mesures contre les réseaux criminels.