Après l’aide humanitaire, le soutien médical: comment le Maroc du roi Mohammed VI aide (vraiment) les Palestiniens
S’inscrivant dans une longue tradition de sollicitude royale envers le peuple palestinien, l’aide médicale ordonnée par le Souverain et acheminée ce lundi 24 juin à Gaza se démarque cette fois encore par son modus operandi, la voie terrestre, sa nature consistant en des médicaments ainsi que par sa portée, la reprise des relations entre le Maroc et Israël étant avant tout un levier au service des Palestiniens. En face, l’Algérie qui fait feu de tout bois en la matière, aura brillé par une politique de «lip service» sans qu’aucun acte un tant soit peu tangible ne suive. Analyse.
Les médias algériens jubilaient toute la journée d’aujourd’hui en traquant l’itinéraire d’appareils militaires marocains se dirigeant vers l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, criant à la collaboration entre les armées marocaines et israéliennes en ces temps de grande tension. Ils devront non seulement ravaler leur joie malsaine, mais réviser leurs classiques. Quand des appareils cargo des Forces armées royales se dirigent vers Israël, c’est pour acheminer directement une précieuse aide à une population palestinienne qui en a le plus besoin. Loin de toute récupération politique et encore plus loin de toute fanfaronnade qui serait de mauvais goût au vu des circonstances.
C’était bel et bien le cas ce lundi 24 juin 2024 quand sur très hautes instructions du roi Mohammed VI, président du Comité Al Qods, une opération humanitaire d’aide médicale, destinée à la population palestinienne de Gaza, a été menée. À la clef, 40 tonnes de produits médicaux acheminées, et c’est là encore inédit, par voie terrestre. Le tout, en grande partie sur les deniers personnels du Souverain, précisait un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Parasitage mis de côté, l’initiative est loin d’être une première. Il s’agit d’une longue tradition de solidarité active avec la Palestine et de la continuité de la sollicitude royale envers le peuple palestinien. Pas plus loin que mars dernier, le roi Mohammed VI avait ordonné une pareille opération humanitaire d’aide, cette fois alimentaire, acheminée là encore par voie terrestre, destinée à la population palestinienne de Gaza et de la ville sainte d’Al Qods.
Une opération qui coïncidait avec le début du mois de ramadan et qui consistait en 40 tonnes de denrées alimentaires. S’y ajoutent les actions continues de l’Agence Bayt Mal Al Qods et bon nombre d’autres initiatives humanitaires.
Voie terrestre directe: le Maroc réussit là où tous les autres échouent
Si l’aide fournie pendant le ramadan reposait sur des denrées alimentaires, celle de ce lundi, rappelons-le, est composée de 40 tonnes de produits et d’équipements médicaux. L’aide médicale contient, notamment, des dispositifs médicaux d’urgences chirurgicales et traumatologiques et de traitement des grandes brûlures. L’aide contient également des médicaments de première nécessité, dont des antibiotiques, des antalgiques, des antipyrétiques et des désinfectants. S’y ajoutent des médicaments pour le diabète, l’anesthésie, des antiparasitaires, ainsi que des solutés massifs. Ces produits concernent aussi bien les adultes que les enfants en bas âge.
Arrivée de l’aide humanitaire marocaine en Palestine.
Le caractère exceptionnel de la voie terrestre directe d’acheminement des deux dernières aides confirme non seulement la place du Maroc dans le concert des nations, mais aussi la crédibilité et le respect dont il jouit vis-à-vis de tous ses interlocuteurs.
Implication personnelle du Roi
Une confirmation, s’il en fallait, de la «percée» réalisée par le Maroc lors de l’opération précédente au ramadan dernier. Sur ce registre, le Maroc aura été le premier à ouvrir la voie terrestre inédite depuis le déclenchement des hostilités armées. Habituellement, les aides passaient soit depuis l’Égypte, via le passage de Rafah, soit elles étaient larguées depuis des avions.
«Cette prouesse n’aurait pas été obtenue sans l’implication personnelle du Souverain. D’ailleurs, le Roi a tenu à prendre en charge personnellement et sur ses deniers privés, une grande part de l’aide, doit-on insister. Si la voie terrestre a ainsi été ouverte, c’est en considération tant de la personne de Mohammed VI que sa place, son aura, la légitimité de son autorité morale et sa crédibilité. Preuve en est que de grandes puissances n’ont pas pu obtenir cette facilité», explique cet académicien .
Acteur majeur de la paix et promoteur depuis toujours d’un règlement juste au conflit israélo-palestinien, le Maroc tire également parti de la reprise de ses relations avec Israël pour être au service des intérêts du peuple palestinien, et ce, depuis la Déclaration tripartite Maroc-États-Unis-Israël. Loin de la subir comme certaines en rêvent, le Maroc a toujours utilisé ses leviers et ses réseaux pour promouvoir les intérêts des Palestiniens et la paix pour tous les peuples de la région. N’en déplaise à un régime d’Alger dont les fertiles discours d’indignation, tournés plus vers la population algérienne, n’ont d’égal que la stérilité de la démarche et l’absence d’action.
Pendant ce temps, le «lip service» bat son plein
Que font donc les dogmatiques de la non-normalisation si ce n’est clamer fort leurs slogans creux, tout en taisant leur impuissance? «Entre incapacité à faire la guerre et inaptitude à faire la paix, la politique algérienne est faite de lip service, de surenchère et de paroles, sans jamais leur joindre des actes. L’Algérie n’a jamais rien fait pour les Palestiniens, ni politiquement ni sur le plan humanitaire», explique notre source.
Le jeu ne trompe plus personne: si l’Algérie tient, théoriquement, à la cause palestinienne, c’est uniquement pour lui coller, juste derrière, une autre question: le Sahara. À cette différence près que pour ce dernier, elle n’hésite pas à héberger, armer, financer et soutenir un front séparatiste qui lui doit tout. Pour la Palestine, ce sera des paroles.
Prêcher le vrai pour avoir le faux
L’alimentation mordicus d’une analogie, créée de toute pièce, entre la Palestine et le Sahara, deux dossiers que rien n’unit, fait partie de l’ADN même du régime algérien. La solidarité de l’Algérie avec la Palestine n’est en définitive rien d’autre que de la propagande abjecte, utilisée vainement pour tenter de donner de la visibilité à un Polisario en pleine décomposition. Cela a commencé avec un certain Houari Boumediene qui avait éhontément ordonné de plagier le drapeau palestinien… pour confectionner le torchon des séparatistes du Polisario. En matière de créativité, on lui décernerait volontiers un indulgent «peut mieux faire»: les seuls éléments distinctifs du bout de tissu polisarien sont l’étoile et le croissant de lune… du drapeau algérien. Un collage pour le moins primaire.
Sauf que pendant que la cause palestinienne occupe le devant de la scène internationale, la propagande passée sur «l’autodétermination du peuple sahraoui» n’existe plus que dans la littérature des apparatchiks du régime algérien. Et s’il est une analogie à établir, c’est bien entre la population de Gaza et celle de… Tiaret, ville algérienne dont la population en vient à quémander quelques litres d’eau potable par jour pour survivre à l’incompétence des dirigeants du régime d’Alger.
S’agissant de la Palestine, l’opération d’aide médicale ordonnée par le Roi est la démonstration de l’efficacité du Comité Al Qods et de Bayt Mal Al Qods. C’est aussi la traduction d’un leadership sage du roi Mohammed VI, porté par une vision pour la paix et tourné vers le soutien effectif et concret aux Palestiniens. C’est par l’aide concrète et effective qu’on soutient la population palestinienne. Bien que simple, cette idée paraît difficile à entendre pour certains. C’est leur problème après tout.