Exclusif. Le pouvoir algérien procède officiellement à une simulation d’une guerre contre le Maroc et d’un report des prochaines élections présidentielles
A l’approche d’échéances électorales cruciales où le duo Tebboune-Chengriha joue non seulement sa survie politique, mais sa survie tout court, les autorités algériennes auraient lancé un exercice de simulation d’une déclaration de guerre contre le Maroc, ce qui aurait pour conséquence directe le report des élections présidentielles de décembre 2024. Cette guerre serait pour l’actuel pouvoir algérien, la seule échappatoire pour éviter une énième crise institutionnelle pouvant paralyser le pays pour longtemps.
Selon des sources bien informées à Alger, l’état-major de l’ANP ainsi que la présidence algérienne auraient demandé à l’ensemble des services de sécurité et aux unités de combat stratégiques de l’ANP de se préparer à des entraînements intensifs suivant le plan d’action d’une probable et possible guerre contre le Maroc. De telles simulations existent dans les coffres forts de l’armée algérienne depuis les années 1960, puisque toute la doctrine militaire algérienne est bâtie sur l’existence d’un seul ennemi : le Maroc.
Cette guerre aurait pour objectif de décréter l’état d’exception dans le pays pour permettre une prise totale du pouvoir par le général Said Chengriha adossé à une prolongation automatique du mandat présidentiel d’Abdelmadjid Tebboune, qui devrait s’achever théoriquement avant fin décembre 2024.
Selon les sources de Maghreb-intelligence à Alger, cette simulation laisse prévoir la prise du contrôle du pays par les autorités militaires, mais en partagent le pouvoir avec Abdelmadjid Tebboune dans le cadre d’un futur Haut Conseil de Sécurité, qui serait le seul cadre formel de la gouvernance du pays.
En parallèle, concernant les opérations sur le terrain, cette simulation ne prévoit pas une guerre intensive contre les forces armées royales marocaines. Mais uniquement des affrontements directs au niveau des frontières du territoire du Sahara Occidental avec pour possibilité de recourir à une guerre de tranchées et des frappes aériennes pilotées essentiellement par des drones.
Le prétexte pour déclencher cette guerre serait la violation de l’espace aérien algérien ainsi que des actions armées menées par des unités des forces royales marocaines tout le long de la frontière avec Tindouf afin de neutraliser le Polisario dans la zone tampon hors du mur de défense. L’élargissement du conflit à toute la frontière algéro-marocaine aurait été écarté dans ce scénario, car l’establishment militaire algérien estime que le Maroc dont la stabilité constitue un des atouts majeurs redouterait de potentielles conséquences sur les villes marocaines frontalières de l’Algérie.
Néanmoins, des affrontements limités géographiquement et conscrits dans le temps entre les forces navales algériennes et marocaines ont été étudiés dans cet exercice de simulation, mais leur ampleur a été minimisé au regard de la supériorité militaire navale algérienne par rapport au Maroc.
A en croire cette simulation du pouvoir algérien, la guerre avec le Maroc devrait donc se cantonner uniquement à la région de Tindouf et au Sahara Occidental. La simulation envisage aussi une intervention étrangère très rapide qui devrait assurer la médiation entre l’Algérie et le Maroc pour faire taire les armes. L’Union Africaine, les Etats-Unis et l’Union Européenne composerait très rapidement cette médiation et un cessez-le-feu pourrait intervenir, selon les prévisions dans les deux ou trois semaines ayant suivi le déclenchement du conflit.
Aucun accord de paix ne pourrait cependant être trouvé avant un délai de deux mois, ce qui ferait basculer l’Algérie dans l’état d’exception et aucune élection présidentielle ne pourrait être possible dans ces conditions. Soulignons enfin que le début des affrontements dans ce conflit avec le Maroc interviendrait, selon ce scénario du régime algérien, au cours du mois de juin prochain et l’état d’exception pourrait être renouvelé et maintenu en Algérie jusqu’à au moins juin 2025.