Exclusif. L’Algérie a un plan secret pour installer une zone tampon de 100 KM au nord du Mali

(FILES) This photo taken on August 7, 2012, shows fighters from the Islamic group Ansar Dine in Kidal, as Burkina Faso's foreign Minister Djibrille Bassole meets with the Islamic group's leader there. France launched airstrikes on January 13, 2013, on a large Islamist rebel base in the northern region of Kidal, a security source said, the latest in three days of attacks by the former colonial ruler. "French planes have just carried out airstrikes in the Kidal region at Aghabo," the regional security source said. Aghabo, a town located some 1,500 kilometres (900 miles) northeast of the capital Bamako, is the site of a large base for Ansar Dine (Defenders of the Faith), one of the Islamist groups that have occupied northern Mali for some nine months. AFP PHOTO / ROMARIC OLLO HIEN
Les autorités algériennes ont élaboré depuis l’été 2023 un plan secret qui vise à garantir la sécurité nationale de l’Algérie et à protéger son intégrité territoriale contre les conséquences fâcheuses des combats opposant divers groupes armés aux forces militaires maliennes. Ce plan consiste à établir une zone tampon d’environ 100 KM entre les frontières algérienneslongues de plus de 1300 KM, avec le Nord du Mali. Cette zone tampon devrait être située au Nord du Mali et devrait être entièrement pacifiée, cela signifie qu’elle ne doit souffrir de la présence d’aucune force armée quel que soit son statut formel ou institutionnel.
Selon nos sources, c’est ce plan que l’Algérie tente d’imposer aux autorités de transition malienne à travers des négociations ardues et difficiles. Et contre toute attente à Alger, les autorités maliennes ont très mal pris ces propositions algériennes les considérant comme une violation directe de la souveraineté nationale du Mali. Assimi Goita et les autres militaires au pouvoir à Bamako ont considéré le plan d’Alger comme une insulte inqualifiable au Mali car les militaires maliens n’envisagent aucune autre option que la reconquête armée de tout le territoire national grâce à l’appui précieux des paramilitaires russes déployés par Moscou à Bamako.
Aucune autre option n’a été retenue par les maîtres de Bamako qui ne veulent plus entendre parler d’un quelconque processus de négociation avec n’importe quel groupe armé qu’il soit terroriste ou séparatiste touareg. Pour les militaires maliens, l’appui militaire russe suffit amplement pour assurer la restauration de l’ordre souverain sur tout le nord du pays. Bamako a donc préféré snober Alger et rompre définitivement avec cette dépendance politique et sécuritaire vis-à-vis de l’Algérie qui constituaient une longue tradition politique entre les deux pays frontaliers.
D’après nos sources, cette réaction malienne a beaucoup surpris les dirigeants algériens qui ne s’attendaient pas à un tel sursaut souverainiste de la part de la junte au pouvoir à Bamako. Les dirigeants algériens ont également sous-estimé l’ampleur de l’implication logistique et militaire de la Russie auprès de la junte malienne. Des erreurs d’appréciation qui ont coûté cher au régime algérien lequel voit la mise en place de son plan de protection contre les menaces provenant du nord du Mali devenir petit à petit une chimère.
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