Parlent européen. Sixième dénonciation contre l’Algérie en 2023 pour piétinement des droits de l’Homme
« Des députés européens de divers groupes parlementaires du Parlement européen, y compris des libéraux, des socialistes et de gauche, ont adressé une lettre au Haut Représentant pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité et Vice-président de l’Union Européenne, Josep Borrell, soulignant ce qu’ils considèrent comme une grave crise des droits humains en Algérie.
La lettre, datée du 10 novembre, exprime une condamnation énergique des tactiques répressives du régime algérien, mettant en évidence l’élimination systématique de la liberté d’expression, de réunion pacifique et d’association. Le texte mentionne spécifiquement des incidents tels que la dissolution de plus de 20 organisations de droits humains, la fermeture de plusieurs médias indépendants et la détention arbitraire de journalistes et d’activistes politiques, illustrant une violation flagrante des libertés civiles.
Cette missive s’ajoute à une série de plus de cinq initiatives entreprises cette année par le Parlement Européen, qui comprennent des débats au sein de la sous-commission des droits humains du Parlement européen et une résolution ferme de condamnation émise en mai, soulignant la préoccupation pour la détérioration continue des droits humains en Algérie.
Ils considèrent que cette escalade de répression en Algérie est particulièrement alarmante étant donné la visite du Rapporteur Spécial des Nations Unies, Clément Nyaletsossi Voule, en septembre, dont l’appel aux autorités pour réduire les restrictions aux organisations civiles a été manifestement ignoré. Certains députés européens estiment qu’au lieu de répondre à ces recommandations, le régime algérien a intensifié son assaut contre les droits fondamentaux.
Les députés européens condamnent sans équivoque la violation par l’Algérie des principes de l’Accord d’Association UE-Algérie, qui établit le respect des droits humains comme essentiel. Ils exhortent le Haut Représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité à entreprendre des actions diplomatiques urgentes et fermes contre le régime algérien pour ces transgressions.
La missive se conclut en exigeant une position ferme et un engagement renouvelé de l’Union Européenne pour jouer un rôle actif et décisif dans la défense des droits humains et des principes démocratiques, non seulement en Algérie mais dans le monde entier. »