Le terrible séisme d’Al Haouz a fait couler beaucoup d’encre et à juste titre. Ce drame qui est avant tout humain, car à ce jour nous déplorons avec tristesse un bilan avoisinant les 3000 morts et pratiquement autant de blessés, l’est aussi au niveau social et culturel. Il me semble que tout ce qui est imaginable en termes d’analyses, d’interrogations et de reproches a été couché sur le papier. Et, souvent cela a été fait sans connaissance réelle des faits et surtout des capacités du Royaume du Maroc a géré cette crise. Parfois aussi, mais heureusement à moindre mesure, en occultant la bienveillance et en se souciant peu de la dignité des premiers concernés par ce drame. L’instrumentalisation a, dans ces cas, aveuglé le discernement de certaines personnes, pour passer sous couvert d’incompréhensions, des rancunes dont l’origine est ailleurs et parfois même appartient à des temps révolus.
Mais au-delà de toutes ces considérations, n’oublions pas que le Maroc est un grand pays qui exerce pleinement et légitimement sa souveraineté et que toute ingérence serait une violation de son droit fondamental. Ainsi, toute bonne volonté de porter une assistance complémentaire doit être étudiée et évaluée quant à son indispensabilité par les pouvoirs publics.
Depuis quelques jours, je souhaitais aussi m’exprimer mais sans succès. Beaucoup de sentiments s’entremêlaient en moi lorsque j’essayais de structurer mes idées bien que la tristesse, la fierté et le respect prenaient largement le dessus. Et puis une evidence. Au milieu de ce capharnaüm intellectuel où j’essayais d’ordonner mes propos je tombe sur la page 30 du journal Le Monde du mardi 19 septembre 2023. Un article a retenu particulièrement mon attention et a résumé pour moi tout ce que je souhaitais exprimer. Merci Docteur Jean-François CORTY pour votre impartialité et objectivité en ce contexte d’escalade des critiques destructrices et généralement infondées.