Kamal Lazraq : « Avoir des représentants marocains au Festival de Cannes, une grande fierté pour le Maroc !»
Imane El Zoljami
Sélectionné dans la catégorie « Un Certain Regard » au Festival de Cannes, le film « Les meutes » a été réalisé par le réalisateur marocain, Lazraq Kamal.
Le réalisateur en compétition est revenu pour Akhbarona Aljalia, sur la réalisation de son long métrage et l’impact de la présence du cinéma marocain pour le développement du 7ème art dans notre pays.
Akhbarona Aljalia : Bonjour Kamal, quelle a été votre première impression après l’annoncement de votre film « Les Meutes » dans la catégorie « Un certain Regard » ?
Kamal Lazraq : Une grande fierté ! D’autant plus que tout s’est enchaîné assez rapidement et que le tournage du film a été éprouvant. Nous avons tourné pendant six semaines et ceux que durant la nuit, avec des acteurs non professionnels. Je dirais qu’être récompensé par une sélection dans un festival aussi prestigieux que le Festival Cannes, c’est le fruit d’une expérience intense.
A.A. : Combien de temps à durer l’écriture du script « Les meutes »?
K.L. : C’est une histoire qui a été nourrit par plusieurs expériences personnelles, donc le premier jet du script a été très rapide. Ce qui a pris plus de temps, en occurrence un an et demi, c’est de le mettre en forme, peaufiner le scénario, et de faire en sorte que le cœur du projet soit solide pour pouvoir partir à la recherche de financement.
A.A. : Il y’a trois films marocains représentés à Cannes, ainsi que la présence de la réalisatrice, scénariste et actrice marocaine, Maryam Touzani, dans le jury. Est-ce que cela fait partie du développement du cinéma marocain à l’internationale ?
K.L. : Oui tout à fait ! Il y’a plusieurs responsables du Festival de Cannes qui le confirment qu’il n’y pas beaucoup de pays qui ont autant de présence au Festival, que ce soit au niveau des films ou parmi les membres du jury. Depuis quelques éditions, chaque année il y’a un film marocain représenté et c’est une grande fierté pour le Maroc. Cela prouve qu’il y’a des bonnes histoires à raconter, qu’il y’a une génération de réalisateurs qui émerge. Tout est présent pour continuer le développement du 7ème art et qu’on atteigne encore plus de qualité dans la production nationale.
A.A. : Pour finir, en quoi votre long métrage mériterait de remporter la compétition ?
K.L. : Je pense que le film mériterait pour son originalité. Le fait d’avoir travailler avec des acteurs non professionnels, il y’a eu beaucoup de spontanéité au moment du tournage, des choses qui n’étaient pas prévues au moments du script, et je pense que c’est une chose qui a été remarquée. Les premiers retours qu’on reçoit, c’est qu’on ressent que le film n’a pas été tourné plusieurs fois, et ce côté novateur peut être intéressant pour le jury et le public.