Sahara : Jeune Afrique pointe les « erreurs constantes » de l’Afrique du Sud

Dans un article publié, vendredi 21 avril, le magazine panafricain « Jeune Afrique » se fait l’écho des dernières provocations menées par l’Afrique du Sud contre le Maroc sur le Sahara en revenant sur la provocation du 13 janvier orchestrée par Zwelivelile Mandla Mandela, petit-fils de Nelson Mandela, lors de la cérémonie d’ouverture du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) 2023.

Dans son article  Jeune Afrique récapitule le « soutien flagrant » de l’Afrique du Sud au Polisario, bouleversant ainsi le Maroc, pays qui devrait, dans un monde parallèle, être un partenaire de l’Afrique du Sud, pour diriger le continent africain. Mais « l’Afrique du Sud a choisi d’être du mauvais côté de l’histoire », selon Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères.

L’article met en lumière l’attaque du petit-fils de Nelson Mandel, lors de la cérémonie d’ouverture du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) 2023, à l’invitation de l’Algérie, pour prononcer un discours plein d’ »accusations » contre le Maroc. Zwelivelile Mandla Mandela a appelé à « la lutte pour la libération du Sahara ».

Plus récemment, dans une tribune publiée le 31 mars dans l’hebdomadaire du Congrès national africain (ANC), Alvin Botes, député sud-africain et vice-ministre chargé des relations internationales et de la coopération, a porté une violente accusation contre le Maroc, tout en appelant l’opinion publique sur le continent pour renforcer son soutien à la « dernière colonie d’Afrique », précise la même source.

Ces incriminations ont conduit Youssef Amrani, l’ambassadeur du Maroc à Pretoria, à répondre à plusieurs reprises aux Sud-Africains. La dernière réponse datait du 4 avril, l’ancien chef de mission du cabinet royal dénonçait : « des accusations méprisantes, infondées et inappropriées, ainsi qu’un alignement aveugle sur les thèses algériennes », accusant l’Afrique du Sud de « diffuser la propagande du Front Polisario ».

Amrani, ajoute la même source, a rappelé la « vérité historique admise par feu Nelson Mandela lui-même » sur « l’engagement historique du Maroc dans la lutte contre la colonisation et l’apartheid en Afrique du Sud ». L’ambassadeur avait déjà envoyé une lettre ouverte en 2021 à la vice-ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Candith Mashego Dlamini, pour répondre à des propos similaires à ceux d’Alvin Botes.

Entre Rabat et Prétoria plusieurs tentatives de rapprochement ont été menées, mais ne se sont jamais vraiment réchauffées. Jeune Afrique rappelle que malgré la rencontre entre Mohammed VI et le président Jacob Zuma en marge d’un sommet de l’Union africaine et de l’Union européenne à Abidjan en 2017, Pretoria était toujours sur la même page. Un exemple en est le vote de l’Afrique du Sud contre le retour du Maroc dans l’Union africaine (UA).

La même source conclut en rappelant que sur le plan économique, par exemple, les entreprises sud-africaines ne peuvent pas gagner d’argent au Maroc, restant les bras croisés devant les agissements de leur gouvernement, faisant allusion aux déclarations du ministre Bourita, lorsqu’il a déclaré que : « les agissements de l’Afrique du Sud sur la question du Sahara nuisent aux relations bilatérales, notamment dans les milieux économiques ».

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