Le journaliste Evan Gershkovich, détenu en Russie, inculpé pour espionnage
Le journaliste du Wall Street Journal a rejeté ces accusations, vendredi 7 avril. Les Etats-Unis demandent sa libération.
Sombre affaire. Les autorités russes ont formellement inculpé le journaliste du Wall Street Journal, Evan Gershkovich, d’espionnage, a rapporté vendredi l’agence de presse Interfax. « Gershkovich a été inculpé », a déclaré une source citée par Interfax. Le journaliste a rejeté vendredi ces accusations. L’ancien conseiller à la sécurité nationale de l’ancien président Donald Trump, John Bolton, estime qu’il « s’agit d’une prise d’otage aussi ciblée que vous pouvez l’imaginer », évoquant un « acte de terreur d’Etat ».
Faire pression. Un tribunal russe a ordonné la semaine dernière le placement en détention provisoire du journaliste américain, qui travaille pour le bureau de Moscou du Wall Street Journal depuis janvier 2022, pour des soupçons d’espionnage au profit de Washington. Le Wall Street Journal a démenti les accusations d’espionnage et demandé la libération immédiate de son « journaliste de confiance et dévoué ». Les dirigeants de principaux médias français ont également dénoncé l’arrestation, dans une lettre à l’ambassadeur russe à Paris.
Les Etats-Unis, de leur côté, ont exhorté la Russie à libérer Evan Gershkovich et ont qualifié de ridicules les accusations d’espionnage formulées par Moscou. L’affaire pourrait s’ajouter à d’autres, dans ce qu’il est convenu d’appeler une diplomatie des otages : des Américains sont emprisonnés par des gouvernements étrangers sur des bases d’accusations fausses ou politisées. Avec un objectif : faire pression sur Washington sur d’autres sujets de négociations.