Sahara: La prééminence de l’initiative d’autonomie mise en avant lors d’un colloque à Bruxelles
Bouchaib El bazi
Bruxelles – Des intervenants belges ont mis en avant, jeudi à Bruxelles, lors d’un colloque international initié par le comité belge de soutien au plan d’autonomie marocain au Sahara( COBESA) sur l’initiative marocaine d’autonomie pour le Sahara , » Enjeux et Perspectives «
Ce colloque, organisé en partenariat avec les amis du Maroc à Bruxelles s’inscrit dans le cadre de la dynamique positive marquant la cause nationale notamment avec la reconnaissance historique des Etats Unis d’Amérique de la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara et la nouvelle position belge soutenant l’initiative marocaine d’autonomie, outre l’ouverture de près de 25 consulats dans les villes de Laâyoune et Dakhla.
Cet événement, placé sous le thème: « L’initiative marocaine d’autonomie pour la Sahara, Enjeux et Perspective » », vise à mettre la lumière sur le rôle des pays européens et leur plaidoyer pour la libération des séquestrés dans les camps de Tindouf sur le territoire algérien, ainsi que la dénonciation de la situation alarmante et dramatique de ces séquestrés et les graves violations de droits de l’Homme dont ils sont victimes.
Intervenant à l’ouverture de ce colloque, M Pierre d’Argent, professeur ordinaire de l’UCLouvain a souligné que » la solution de l’autonomie proposée par le Maroc comme unique cadre pour le règlement de ce conflit régional autour du Sahara marocain » , il a déclaré aussi que » ce colloque consiste à réfléchir à la signification et à la porté du projet d’un statut d’autonomie qui est proposé par le Maroc comme une possibilité de résoudre ce différent qui existe depuis des nombreuses années ,c’est une voie pragmatique qui tente à résoudre le conflit en dialogue ». Ainsi il a précisé que « La proposition marocaine d’autonomie est une ‘’manière pragmatique de dépasser le blocage dans ce conflit, qui a trop duré et qui crée des souffrances et empêche le développement de la région’’.
les conférenciers ont également jeté la lumière sur la teneur du projet d’autonomie et dénoncé les conditions de vie des populations séquestrées dans les camps de Tindouf , en territoire algérien , ainsi les violations répétées et systématiques de leurs droits humains les plus élémentaires, tout particulièrement des enfants.
De son coté Marc Finaud , l’expert indépendant du centre de politique de sécurité de Genève a fait observer que le plan d’autonomie présenté par le Maroc est une « solution réaliste, viable, durable et acceptable». « La proposition marocaine garantit aux populations locales leurs droits et la gestion de leurs affaires sans discrimination ni exclusion », « Le Momentum politique ne peut être aujourd’hui ignoré. Il y a ici une opportunité à saisir et soutenir cette initiative » a insisté Marc Finaud, qui précisé que le Maroc a déployé des efforts importants pour clore ce dossier et avancer vers l’unification et le développement de toute la région maghrébine.
Pour M. Bayet comité belge de soutien au plan d’autonomie marocain au Sahara . “ il n’est pas un hasard si les Etats-Unis, la France, l’Allemagne, l’Espagne, les Pays-bas et maintenant la Belgique ont décidé de prendre position en faveur du règlement de ce conflit, sur la base du plan d’autonomie présenté par le Maroc, en estimant que le projet marocain est la solution la plus sérieuse, la plus crédible et la plus réaliste pour le règlement de cette question ”, en précisant que “l’Europe, dans son ensemble, est appelée aujourd’hui à suivre cette dynamique et parvenir à une décision commune au sein du Conseil européen, en faveur du plan d’autonomie”.
Pour sa part, Yves Lejeune professeur de l’UCLouvain a passé en revue l’initiative d’autonomie comme étant la plus sérieuse et réaliste pour parvenir à une résolution à ce conflit artificiel, ainsi que l’ouverture des consulats dans les provinces du Sud par des pays africains et arabes et des caraïbes, ce qui enterre définitivement la thèse séparatiste.
De son côté, M; Zakaria Abouddahab ,professeur à l’université Mohammed V de Rabat, , a mis en avant les efforts du Maroc pour engager une révolution socio-économique dans les provinces du Sud, en particulier via le lancement du plan de développement dédié à la région visant à créer des opportunités d’emploi, et encourager la création des entreprises et des pôles compétitifs dans la zone.», a-t-il indiqué, assurant que cette solution serait bénéfique pour toutes les parties concernées, mais aussi pour les pays voisins , qui pourront ainsi renforcer leurs relations avec le Maroc sur une base solide. Dans le même sens, M. Abouddahab, a déploré le rôle négatif joué par l’Algérie dans la question du Sahara, soulignant que ce pays, qui est à l’origine de ce conflit artificiel, doit s’impliquer davantage pour contribuer au règlement de ce différend.
‘’Il est impératif de sortir de cette impasse et aller vers une intégration régionale, car faute de solution, les souffrances vont perdurer et les occasions vont être manquées’’, a-t-il dit.
D’après lui, il convient de lancer un plaidoyer international en faveur du règlement de cette question et de s’inscrire dans le nouveau paradigme réaliste du Conseil de Sécurité de l’ONU, qui consacre la prééminence du plan marocain d’autonomie.
Le programme de ce colloque s’est articulé autour des interventions portant sur nombre de thématiques notamment la décision de la Cour internationale de justice et sa position de la question du Sahara marocain et le contexte et la portée du soutien international de l’initiative marocaine d’autonomie.
Les intervenants ont débattu aussi de la nouvelle position positive de la Belgique vis-à-vis de la cause nationale, et procédé à une lecture attentive de « l’initiative d’autonomie : Enjeux et Perspectives « .