Le soutien du Maroc aux mouvements de libération en Afrique découle de sa responsabilité en tant que carrefour des civilisations
La rédaction
L’amour de son pays l’a poussé à réaliser un documentaire sur «Le Maroc et les mouvements de libération en Afrique». Ses recherches et investigations l’ont mené à découvrir le rôle qu’a joué le Royaume dans la lutte pour l’indépendance menée par les peuples africains. Voici l’histoire de solidarité et de sacrifice de peuples unis par l’amour de la liberté, signée Hassan El Bahrouti.
Attaché dès l’aube de l’histoire à ses racines africaines et aux valeurs de liberté et de solidarité dès l’aube de l’histoire, le Royaume joua un rôle clé dans les mouvements de libération en Afrique et fit preuve d’un soutien spontané et inconditionnel. Pour raconter l’histoire de peuples ayant tous subi l’oppression du colonialisme et partageant tous le même amour pour la liberté, Hassan El Bouharrouti décide de creuser dans l’histoire des mouvements de libération en Afrique.
En 2018, El Bouharrouti commence son voyage. Ses recherches alimentent ainsi cette première étincelle qui devient aussitôt un feu qui l’anime. Il se fixe donc l’objectif de mettre en lumière le rôle du Maroc dans les mouvements de libération en Afrique. L’idée du documentaire «Le Maroc et les mouvements de libération en Afrique» est ainsi née.
« Le Maroc fut parmi les premiers pays à fournir un soutien logistique et politique aux mouvement de libération en Afrique. Ce soutien a débuté depuis le règne de Feu Roi Mohammed V, a continué durant le règne de Feu Roi Hassan II et qui perdure aujourd’hui avec SM le Roi Mohammed VI qui poursuit cette longue tradition ».
« La Conférence de Casablanca de 1961, à laquelle ont participé huit pays africains indépendants fut la première étape vers la formation de l’Organisation de l’Unité africaine en 1963 », ajoute-t-il, commentant les débuts des relations entre le Maroc et ses voisins africains à l’époque de Feu Roi Mohammed V, qui était l’un des grands leaders de la lutte du continent africain pour la liberté.
Cet attachement et soutien au continent s’est poursuivi, malgré une période de perturbation. « Le Maroc a quitté l’Organisation dans les années 1980 avant d’enfin revenir au sein de l’Union africaine en 2017, et ce grâce à la volonté de SM le Roi Mohammed VI qui a décidé de faire retentir la voix du Maroc dans les enceintes africaines », poursuit le réalisateur.
La réalisation de ce documentaire eut certes comme objectif de raconter cette histoire, mais une autre raison poussa El Bouharrouti à approfondir davantage ses recherches et à développer de plus en plus l’idée initiale de ce film. En effet, il se sentit carrément obligé de mettre en lumière le rôle du Maroc dans les mouvements de libération en Afrique, face à l’ »méconnaissance internationale » et « le déni » de certains pays africains.
« J’ai commencé à rechercher et à enquêter. J’ai voyagé en Afrique du Sud, au Mozambique, en Angola, en Guinée-Bissau et en Namibie. J’ai trouvé dans ces pays des documents historiques et archivistiques qui parlent du Maroc », raconte-t-il.
En revanche, « les médias internationaux se limitent à évoquer les aides fournies aux Etats africains par l’Algérie », dénonce-t-il, notant qu’il « considère cela une distorsion du récit historique, dont la vérité doit être mise en avant ».
Pour corroborer ces données historiques, le réalisateur s’est basé sur des témoignages de personnes ayant vécu durant cette période dans les pays africains qu’il a visité ainsi que sur les documents archivistiques desdits pays. Les ambassades marocains ont à leur tour soutenu les efforts de Hassan El Bahrouti et ont facilité la tâche de réalisation du film.
Le Maroc abritera une conférence internationale sous le thème « le rôle engagé du Maroc dans le soutien de l’indépendance et du parachèvement de l’intégrité territoriale des pays africains ». Cette conférence sera organisée à la faculté poly disciplinaire de Safi relevant de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech.
Selon les organisateurs de cette conférence, le Maroc qui a eu son indépendance avant la majorité des pays africains (en 1956), n’a ménagé aucun effort pour soutenir les mouvements de libération en Afrique, notamment sous le règne de Mohammed V et Hassan II, étape durant laquelle le royaume a appuyé la lutte pour l’indépendance des pays africains et le parachèvement de leur intégrité territoriale.
Les organisateurs ont également tenu à rappeler les dernières visites effectuées par le roi Mohammed VI dans plusieurs pays africains, qui ont donné une autre dimension à la coopération entre le Maroc et les pays africains.
Les participants à cette rencontre débattront de thèmes se rapportant au « cadre historique de la diplomatie marocaine à l’égard de l’indépendance et le parachèvement de l’intégrité territoriale des pays africains », la « problématique du découpage colonial du continent africain : conséquences et répercussions », « le rôle de la conférence d’Anfa dans la construction de l’avenir de l’Afrique et dans le développement des mouvements politiques d’indépendance », « le rôle du Maroc dans la création de l’Organisation de l’unité africaine et les causes du retrait du Maroc de cette organisation continentale » et « l’approche marocaine pour le parachèvement de l’intégrité territoriale ».
Il y aura également des thématiques ayant trait au « fixe et variable dans la diplomatie marocaine africaine sous le nouveau règne », « la contribution marocaine aux forces onusiennes de maintien de la paix en Afrique », « le processus diplomatique marocain de l’affaire du Sahara marocain », « les équations difficiles qui limitent l’efficacité de la politique extérieure marocaine à l’égard de l’Afrique », « la coopération économique entre le Maroc et les pays subsahariens », « l’expérience marocaine dans le champ religieux dans les pays subsahariens » et « la diplomatie parallèle et son rôle dans le renforcement des relations maroco-africaines.