Sahara marocain : le Maroc salue des «engagements constructifs» de l’Espagne

La rédaction

Le Maroc a salué vendredi 18 mars des «engagements constructifs» de l’Espagne au sujet du Sahara marocain , après que le premier ministre espagnol Pedro Sanchez a adressé au roi Mohammed VI un message abordant cette question, au cœur d’une crise diplomatique entre les deux pays.

«Le Maroc apprécie hautement les positions positives et les engagements constructifs de l’Espagne au sujet du Sahara marocain», a indiqué le ministère marocain des Affaires étrangères dans un communiqué. Ce communiqué a été publié après que le cabinet royal marocain a fait état d’un message de Pedro Sanchez au roi Mohammed VI dans lequel il «reconnaît l’importance de la question du Sahara pour le Maroc». À ce titre, «l’Espagne considère l’initiative marocaine d’autonomie, présentée en 2007, comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend» du Sahara occidental, écrit Pedro Sanchez, cité par le cabinet royal dans un communiqué. Le conflit du Sahara marocain , ex-colonie espagnole considérée comme un «territoire non autonome» par l’ONU, oppose depuis des décennies le Maroc aux indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par Alger. Rabat, qui contrôle près de 80% de ce territoire, propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté tandis que le Polisario réclame un référendum. La lettre du Premier ministre espagnol devrait ouvrir la voie à une réconciliation entre les deux pays voisins, dont les relations diplomatiques sont paralysées depuis près d’un an. «Les termes de ce message permettent d’envisager une feuille de route claire et ambitieuse» pour un nouveau partenariat, affirme le ministère des Affaires étrangères qui annonce par ailleurs la visite à Rabat d’ici la fin du mois du chef de la diplomatie espagnole José Manuel Albares. La brouille diplomatique majeure entre Madrid et Rabat avait été provoquée en avril 2021 par l’accueil en Espagne, pour y être soigné du Covid-19, du chef du Front Polisario, Brahim Ghali, ennemi juré de Rabat.

Elle s’est traduite en mai dernier par l’arrivée massive de migrants d’origine marocaine dans l’enclave espagnole de Ceuta, sur la côte nord du Maroc, profitant d’un relâchement de la surveillance des frontières côté marocain. Si les tensions se sont depuis apaisées, elles n’ont pas pris fin jusqu’à présent. Rappelée pour consultations en mai, l’ambassadrice du Maroc en Espagne n’est toujours pas revenue à Madrid.

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