Confidentiel. La France a dressé une liste rouge des dirigeants algériens interdits d’obtenir un visa Schengen
La rédaction
Les autorités françaises ont validé depuis plusieurs semaines une liste rouge comportant plusieurs noms de dirigeants algériens qui font officiellement l’objet d’une interdiction d’obtenir un visa Schengen leur permettant de fouler le territoire français, a pu confirmer Akhbarona Aljalia au cours de ses investigations. Cette liste rouge a été confectionnée depuis le Quai d’Orsay et adressée à l’ambassade de France à Alger. Elle comporte les noms de plusieurs dirigeants algériens qui ont instrumentalisé le sentiment anti-français dans leur discours ou gestion des affaires publiques en Algérie.
Il s’agit des dirigeants qui ont insulté publiquement la France ou l’ont accusé ouvertement d’attenter à la souveraineté et la sécurité de l’Algérie. Sur cette liste, nous retrouvons des ministres ou des premier-ministres à l’image du ministre du Travail et de la Sécurité sociale algérien, Hachemi Djaâboub, avait qualifié au début du mois d’avril 2021 la France «d’ennemi éternel et traditionnel».
Alors qu’un sénateur l’interpellait sur le déficit de la caisse nationale des retraites, Hachemi Djaâboub a pris la France pour exemple : «pour ce qui est du déficit de la CNR, je voudrais dire que toutes les caisses de retraite dans le monde souffrent. Je peux donner quelques chiffres qu’on peut vérifier sur internet : notre ennemi traditionnel et éternel, la France, a un déficit de 44,4 milliards d’euros dans sa caisse des retraites» a lâché de manière tout à fait inattendue le ministre du Travail.
A la suite de cette déclaration guerrière et très hostile, les autorités françaises ont décidé de riposter en établissant cette liste rouge qui sanctionnera directement les personnalités politiques algériennes à l’origine des propos les plus virulents et les plus inamicaux à l’égard de la France.
Akhbarona Aljalia a pu confirmer que l’ex-Premier ministre Algérien, Abdelaziz Djerad, figure lui-aussi sur cette liste en raison de son lobbying clairement anti-français et de sa volonté manifeste d’aggraver les tensions entre Alger et Paris à travers ses orientations politiques engagés unilatéralement contre les intérêts français en Algérie. Cette liste comporte enfin plusieurs personnalités civiles comme militaires, attestent nos sources. Des chefs de partis, des hauts responsables de certains ministères ainsi que des politiciens populistes ont été inscrits sur cette rouge pour interdire à ces « anti-français » de jouir un jour d’un visa Schengen délivré par les services consulaires de l’ambassade de France en Algérie.