Fraude fiscale :Plusieurs États échangent désormais automatiquement des données

Belbazi

Le ministre des Finances Vincent Van Peteghem veut renforcer la lutte contre la fraude domiciliaire, notamment celle des résidents belges domiciliés dans des logements sociaux et jouissant d’une résidence secondaire dans un autre pays. La communauté marocaine de Belgique est particulièrement ciblée et des accords de collaboration avec les autorités du Maroc vont être mis à jour pour permettre un meilleur contrôle.

Pour espérer bénéficier d’un logement social en Belgique, les candidats locataires doivent répondre à plusieurs conditions d’admission, comme ne pas dépasser un certain plafond de revenus. Le fait de ne pas être propriétaire d’un bien immobilier est aussi un préalable incontournable pour bénéficier de ce type de logement.

Cette dernière disposition retient actuellement toute l’attention du ministère des Finances dans le cadre de sa lutte contre la fraude domiciliaire, et ce, particulièrement pour les personnes disposant d’un bien à l’étranger. L’échange d’informations entre les autorités fiscales des différents pays s’avère donc primordial.

« Le fisc belge peut uniquement demander des renseignements à des fins fiscales », nous explique-t-on au cabinet Van Peteghem , « et en ce qui concerne les biens immobiliers situés à l’étranger, c’est le cas, vu que les résidents belges doivent mentionner les revenus liés à de tels biens dans leur déclaration à l’impôt des personnes physiques. »

« La transparence et l’échange de données sont importants, également dans la lutte contre la fraude domiciliaire”.

Le Maroc, cible de choix

En principe, les renseignements tirés de cette demande peuvent être communiqués à des sociétés de logements sociaux. « La réglementation d’application dans le modèle type de convention belge a été adaptée », apprend-on auprès du ministère des Finances qui précise qu’à présent « la législation des deux pays l’autorise, les données échangées peuvent également être utilisées à d’autres fins. »

En ce qui concerne la Turquie, Ankara a signé la convention mais celle-ci n’a pas encore été ratifiée, condition sine qua non pour permettre l’échange de données avec les services de logements sociaux.

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