Rentrée scolaire, mission impossible !
Depuis l’annonce officielle de la date de la rentrée scolaire, soit le 7 septembre prochain, les prises de positions se multiplient contre cette décision et les options présentées par le Ministère de l’Enseignement.
En effet, nombreux sont les parents d’élèves qui contestent les scenarii proposés par le ministre Amzazi, rejoints en cela par des associations parentales, voire des enseignants s’exprimant à titre personnel.
La contestation tourne autour des choix proposés et notamment leur pertinence dans le contexte actuel de l’épidémie de coronavirus et leur opérabilité alors que la majorité des concernés considère que les solutions posent plus de problèmes qu’elles n’en résolvent !
Ainsi, M. Amzazi propose comme première option l’enseignement à distance, pour le public comme le privé, quelle que soit la tranche d’âge des enfants concernés.
Il s’agit là d’une proposition irréaliste parce qu’irréalisable pour la grande majorité des enseignés.
En effet, elle suppose que les écoliers, collégiens et autres lycéens disposent à domicile des équipements indispensables pour l’application des normes et conditions de l’enseignement à distance, EAD.
Mais, malheureusement, c’est loin d’être le cas pour tous ceux issus des milieux populaires qui n’ont ni l’espace nécessaire, ni les tablettes et autres ordinateurs, ni les liaisons Internet pour satisfaire aux conditions exigées par l’EAD.
Il apparaît ainsi que, suivant les choix du MEN, il ne s’agit plus d’une rentrée des classes, mais d’une rentrée de classes (sociales) !
En outre, pour le secteur privé, les parents d’élèves sont hostiles à l’EAD parce qu’ils considèrent que l’expérience menée durant le confinement n’a absolument pas été concluante en termes de qualité de l’enseignement pour leurs enfants, alors que les frais de scolarité sont quasiment restés les mêmes que pour le présentiel !