Madrid apaise le Maroc après un faux pas sur le Sahara Marocain

L’Espagne a dû réitérer sa position sur le Sahara Marocain pour apaiser le Maroc après qu’un membre du gouvernement espagnol issu du parti de gauche radicale du Podemos a reçu une représentante du Front Polisario en lui donnant le titre de «ministre».

«Appel de mon homologue marocain au sujet de la rencontre entre le secrétaire d’Etat aux Affaires sociales et une représentante du Front Polisario. J’ai clarifié (…) que la position sur le Sahara n’avait pas changé», a indiqué dimanche soir sur son compte Twitter la ministre espagnole des Affaires étrangères Arancha Gonzalez. «L’Espagne ne reconnaît pas la RASD (République arabe sahraouie démocratique), nous appuyons les efforts du secrétaire général des Nations unies pour trouver une solution pacifique dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité», a-t-elle ajouté.

Nacho Alvarez, membre du Podemos et secrétaire d’Etat aux Affaires sociales, a reçu vendredi à Madrid Suilma Hay Enhamed Salem à qui il a exprimé sa «solidarité avec le peuple sahraoui» et qu’il a présentée comme «ministre sahraouie des Affaires sociales et de la promotion de la femme» sur le compte Twitter de son secrétariat d’Etat. Ce message a depuis été supprimé mais reste visible dans le cache du moteur de recherche Google.

Entré en janvier dans un gouvernement de coalition avec les socialistes du Premier ministre Pedro Sanchez, Podemos est favorable au «droit à la libre détermination du peuple sahraoui» et à la mise en place de «relations diplomatiques de haut niveau avec la RASD» que l’Espagne ne reconnaît pas. Podemos et les socialistes ont des divergences sur plusieurs sujets. Mais le chef de Podemos et vice-président du gouvernement, Pablo Iglesias, a tenté d’éteindre la polémique en assurant lundi à la télévision publique que la position espagnole sur le Sahara était «déterminée par le ministère des Affaires étrangères».

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