CONDAMNÉ POUR « SOUTIEN AU TERRORISME » AU MAROC, L’EX-VAROIS THOMAS GALLAY LIBÉRÉ EN FRANCE

Condamné à quatre ans de prison au Maroc, l’ingénieur français avait été transféré dans une prison française en octobre 2018.

Thomas Gallay, qui a vécu à La Seyne-sur-Mer avant de s’expatrier, n’avait eu de cesse de clamer son innocence. En vain, il a été condamné au Maroc pour  « soutien financier à des personnes en vue de la commission d’actes de terrorisme”.

Six mois après son transfert en France, le jeune homme a été libéré ce jeudi, a-t-on appris de sources concordantes. Il doit porter un bracelet électronique.

Au Maroc, le trentenaire était « accusé d’avoir donné 70 euros à un colocataire« , rappelle son avocat Me Frank Berton. « Le procès en appel a été très long, on était persuadé d’obtenir un acquittement mais les Marocains n’ont pas voulu reconnaître leur erreur… »

La procédure reposait notamment sur des procès-verbaux rédigés en langue arabe, non traduits dans la langue du suspect, alors privé d’interprète. Ce qui avait valu à Thomas Gallay de nombreux soutiens, dont celui de l’anci Ministre de la justice Christiane Taubira.

« LE MAROC A TRAÎNÉ DES MOIS ET DES MOIS… »

Thomas Gallay a toujours nié avoir eu connaissance des activités présumées de l’individu qu’il avait aidé selon lui pour des soins dentaires et le paiement d’un loyer.

Condamné à six ans de prison en première instance, puis à quatre années en appel en mars 2017, « on a choisi de ne pas aller en cassation« , explique Me Berton, dont le client avait été interpellé début 2016.

L’avocat comptait ainsi sur un rapatriement rapide de Thomas Gallay pour qu’il purge sa peine dans une prison française, conformément aux accords entre Rabat et Paris.

« Sauf que le Maroc a traîné des mois et des mois [en dépit des efforts des autorités françaises] », relate Me Frank Berton, rompu aux « expériences judiciaires » à l’étranger.

UN RENDEZ-VOUS AVEC EMMANUEL MACRON

Le trentenaire a fini par être transféré en France à l’automne dernier, après que la mère (varoise) de Thomas Gallay a décroché, en août, un entretien avec le président de la République, alors en villégiature au fort de Brégançon (Bormes-les-Mimosas). L’intervention d’Emmanuel Macron dans ce transfèrement n’a cependant pas été confirmée.

Le mois dernier, Me Frank Berton a finalement obtenu devant une juridiction parisienne que son client bénéficie d’un placement sous bracelet électronique. Une décision mise en application ce jeudi.

« C’est l’issue d’un vrai combat« , commente l’avocat de Thomas Gallay qui, après avoir cumulé plus de trois ans de détention, a élu domicile « ailleurs que dans le Var« .

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