L’Algérie plie la page de Bouteflika
Des manifestations de masse ont poussé le président algérien Abdelaziz Bouteflika à se retirer, poussant les candidats à sa candidature à un cinquième mandat.
La présidence algérienne a déclaré que M. Bouteflika avait retiré sa candidature aux élections et décidé de la reporter à une date non déterminée à l’avenir, comme prévu en avril.
Il a également annoncé la démission du gouvernement et l’organisation d’une conférence de dialogue en réponse au rejet par le mouvement populaire de sa candidature à un cinquième mandat.
Une lettre attribuée à Bouteflika indiquait que les élections du 18 avril ne se dérouleraient pas et que l’objectif était « de répondre à la demande urgente » des masses, révélant qu’il n’avait aucune intention de se présenter aux élections présidentielles. Sa présence pour affirmer son influence.
Le président algérien a déclaré que « le report de l’élection présidentielle vient apaiser les craintes exprimées, afin de permettre la promotion de la tranquillité et de la sécurité publique, et que nous nous consacrons tous à la promotion des œuvres d’importance historique nous permettra de nous préparer à entrer en Algérie dans une nouvelle ère et dans les plus brefs délais ».
Le gouvernement supervisera les fonctions de l’administration publique et des intérêts de la sécurité et fournira une assistance à la Commission électorale nationale indépendante « , indique la lettre, précisant que » le Conseil constitutionnel sera indépendant dans l’exercice des fonctions qui lui sont confiées par la constitution. Et la loi, en ce qui concerne les élections présidentielles « .
La présidence algérienne a également annoncé qu’une nouvelle constitution serait soumise au référendum national.
Le président algérien est rentré dans son pays dimanche soir après avoir passé deux semaines dans un hôpital suisse « pour des examens médicaux de routine », ce qui a permis de mettre en place les changements en cours.
Bouteflika, âgé de 82 ans, s’est rendu à Genève le 24 février, deux jours après que des dizaines de milliers d’Algériens eurent organisé des manifestations contre sa candidature.
Le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia a annoncé sa démission du gouvernement immédiatement après la décision de Bouteflika de retirer sa candidature pour un cinquième mandat et d’organiser une période de transition.
« Ouyahia a présenté sa démission au président de la république » sans révéler le nom de son successeur, a rapporté l’agence de presse officielle algérienne.
Selon des médias locaux, le ministre de l’Intérieur Noureddine Badawi lui succédera à ce poste.
Ces changements n’étaient pas surprenants après la récente déclaration de la Fondation de l’Armée de terre, qui a prononcé un discours discret et a cherché à s’approcher de la rue et à comprendre ses revendications. Cela a également été observé dans les démissions successives, les démissions et l’accession de secteurs de pouvoir vitaux aux manifestations, le dernier en date étant le secteur des juges.
Les juges et les arbitres des tribunaux d’Annaba, dans l’est de l’Algérie, ont participé à la veillée des avocats, de même que Bejaia dans la région de la Kabylie, malgré les avertissements du ministre de la Justice.
« Il s’agit d’un précédent dans l’histoire de la justice algérienne », a déclaré le secrétaire général du barreau de Béjaia Ali Moussaoui. Des juges courageux ont enfreint (…) le prétendu devoir de réserve. «
Moussaoui a déclaré dans un communiqué que le livre des juges (juges assistants) avait également décidé de ne plus travailler dans les tribunaux de Bejaia.
Juges et avocats ont participé au rassemblement d’Annaba, estimant que « en tant qu’Algériens, citoyens et juges, leurs devoirs sont plus importants que le devoir de réserve », compte tenu des circonstances dans lesquelles le pays se passe.
Depuis l’annonce de la candidature de Bouteflika le 10 février, le pays assiste à des manifestations et à des manifestations rejetant tous les segments. Il était le plus fort vendredi dernier. Des centaines de milliers de personnes ont participé à des manifestations sans précédent décrites comme « un million » contre le cinquième mandat de Bouteflika, et ont appelé l’Autorité à modifier ses options.
Le 3 mars, Bouteflika a promis, dans un message adressé aux citoyens, une conférence de dialogue, modifiant la constitution et organisant des élections présidentielles anticipées sans se présenter aux élections.