Un optimisme prudent sur les négociations de Genève sur le Sahara marocain

Des sources proches de membres de la délégation marocaine participant aux négociations de Genève sur le Sahara marocain ont déclaré que l’Algérie et le Polisario entamaient les pourparlers avec la même méfiance à l’égard de la proposition d’autonomie présentée par le Maroc depuis 2007, ce qui nuirait à la réunion et rendrait l’optimisme très limité. .

Les sources ont indiqué à « AKhbarona Aljalia  » que la partie mauritanienne était présente à la table des pourparlers qui a débuté mercredi et continue jusqu’à jeudi, afin de ramollir les positions et de rechercher des points de convergence afin d’élever le niveau des négociations au niveau des négociations, compte tenu des relations entre le parti mauritanien et les éléments influents au sein du Polisario.

La Mauritanie est représentée à cette réunion par son ministre des Affaires étrangères, Ismael Ould Cheikh Ahmed, qui était auparavant l’envoyé spécial des Nations Unies au Yémen et, avant lui, l’envoyé adjoint des Nations Unies en Libye. Bien qu’il n’ait pas passé la majeure partie de son mandat de ministre des affaires étrangères, il a réussi à relancer les relations bilatérales entre Nouakchott et Rabat.

Les pourparlers entre le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le Front Polisario ont débuté mercredi au siège des Nations Unies à Genève dans le but de relancer les négociations en suspens depuis 2012.

Les Nations Unies ont présenté cette table ronde comme « un premier pas vers un nouveau processus de négociation en vue de parvenir à une solution durable, juste et mutuellement acceptable qui donnerait aux peuples du Sahara le droit à l’autodétermination ». Les discussions semblent difficiles car chaque partie tient à ses positions.

L’envoyé des Nations Unies, Horst Koehler, responsable du dossier depuis 2017, a déclaré qu’il espérait « ouvrir un nouveau chapitre du processus politique » en vue de trouver une solution politique pour mettre fin au dernier conflit de ce type en Afrique.

Le secrétaire général de l’ONU a déclaré mardi qu’Antonio Guterres avait appelé toutes les parties à « engager des pourparlers sans conditions préalables et dans une atmosphère constructive ».

Le Secrétaire général de l’ONU a salué la décision du Maroc, du Polisario, de l’Algérie et de la Mauritanie d’accepter l’invitation de son Envoyé personnel à participer à une première table ronde, réitérant son soutien indéfectible à son Envoyé personnel et ses efforts pour relancer le processus de négociation conformément à la résolution 2440 du Conseil de sécurité.

Les observateurs ont souligné que le discours de Guterich n’excluait pas l’Algérie de son statut de partie participant aux pourparlers, niant le fait qu’il se prépare à devenir un observateur en raison de sa proximité géographique, soulignant que, malgré l’appel de l’Algérie pour une contribution effective à la solution, la décision influente en Algérie n’est pas prête à être acceptée. Mettez fin au conflit.

La délégation marocaine, qui participe au débat sur la question du Sahara marocain, est dirigée par Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.

Le Maroc participe aux pourparlers avec une grande confiance et un dossier contenant des arguments clairs sur sa perception de la solution politique au Sahara dans le cadre de la proposition d’autonomie.

Les observateurs s’attendent à ce que la réunion de Genève ne soit pas nouvelle compte tenu de l’intransigeance de l’Algérie et du Polisario et de leur attachement à la solution de l’autodétermination et du référendum, d’autant plus qu’un certain nombre d’anciens ambassadeurs du Sahara au Sahara n’ont pas réussi à négocier un règlement.

Selon les Nations Unies, l’ordre du jour des pourparlers de Genève comprend des points concernant « la situation actuelle et l’intégration régionale, ainsi que les prochaines étapes de la voie politique ».

Une source diplomatique proche du dossier explique que cette approche « évite d’exercer beaucoup de pression et de suspendre de nombreuses attentes » à cette première réunion, considérant qu’elle vise à « fondre la glace », rappelant le contexte des relations entre le Maroc et l’Algérie.

L’appel du roi Mohammed VI à un dialogue direct et sérieux avec l’Algérie est une opportunité importante qui pourrait contribuer à créer un climat d’optimisme malgré la froideur de ce pays vis-à-vis de cette initiative.

Le 6 novembre, le roi Mohammed VI a appelé l’Algérie à engager un dialogue « direct et franc », proposant un « mécanisme politique commun de dialogue et de consultation » afin de « surmonter les différences » entre les deux pays voisins.

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