Les discussions à Genève permettent de sortir de l’impasse sur le dossier du Sahara

Deux jours de pourparlers entre les parties impliquées dans la question du Sahara marocain, réclamés par les Nations Unies en octobre dernier, commenceront à Genève mercredi.

Les espoirs de ces pourparlers sont faibles, et les parties au conflit s’en tiennent à leurs positions. Le silence de l’Algérie se poursuit quant à l’initiative de dialogue du roi Mohammed VI.

L’envoyé de l’ONU, Horst Koehler, espère relancer les négociations bloquées depuis 2012 sur la région litigieuse.

« Le temps est venu d’ouvrir un nouveau chapitre du processus politique », a déclaré Kohler dans son appel aux parties concernées d’octobre, reflétant la volonté de trouver une issue politique permettant de mettre fin au dernier conflit de ce type dans l’Afrique postcoloniale.

Le dernier cycle de négociations parrainé par l’ONU s’est tenu en mars 2012 sans aucun progrès, les parties au conflit s’accrochant à leurs positions et les divergences persistantes sur le statut de la région et la composition de l’électorat devant participer au référendum.

Ces discussions devraient être tendues d’autant plus que le Polisario s’en tient à ses positions traditionnelles de sécession, comme en témoignent les déclarations de certains de ses dirigeants quelques jours avant le round de négociations, ainsi que l’adhésion du Maroc à la proposition d’autonomie.

Il est peu probable que ces discussions aboutissent à des résultats importants en ce qui concerne le règlement. La première séance restera, selon les observateurs, afin de définir les mécanismes de dialogue et de discussion, et ils estiment que « le véritable agenda de la table de Genève reste inconnu jusqu’à présent.

Les Nations Unies espèrent que la réunion au Palais des Nations à Genève sera la première étape d’un nouveau processus de négociation

Mais les Nations Unies ont déclaré qu’elles aspiraient à faire de la prochaine réunion au Palais des Nations à Genève « la première étape dans la voie de nouvelles négociations » afin d’aboutir à une « solution juste et durable, acceptable pour toutes les parties et qui contribuerait à déterminer le sort du peuple du Sahara ».

Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterich, a appelé « les parties et les voisins à se rendre à la table des négociations de bonne foi et sans conditions préalables les 4 et 5 décembre en Suisse ».

Le ministère marocain des Affaires étrangères a qualifié les discussions à venir de « table ronde ». La délégation de Rabat, qui participera à la réunion de Genève sur la région du Sahara, comprendra cinq responsables, dont le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bureita, a ajouté le communiqué.

Cela est venu dans une déclaration du ministère marocain des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.

La délégation, qui participera à une « table ronde » mercredi et jeudi à Genève, sur le différend régional sur la région du Sahara, comprend le ministre des Affaires étrangères marocain et Omar Hilal, représentant permanent du Royaume auprès des Nations Unies à New York.

La délégation comprend également Sidi Hamdi Ould Errachid, chef du Sakia Red Eye (région désertique), et le calligraphe Wajja, chef de la vallée de Dakhla, et Fatima Adli, membre de la municipalité de Samarra.

Le Maroc est divisé en 12 régions comprenant chacune plusieurs gouvernorats, villes et villages.

Le communiqué ajoute que « cette participation répond à l’invitation de l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies, Horst Koehler, dirigé en septembre et en novembre vers le Maroc, l’Algérie, le Polisario et la Mauritanie ». Auparavant, Koehler avait invité les parties à la réunion de Genève à débattre de la question du Sahara.

Le Maroc et le Polisario (parties au conflit), ainsi que l’Algérie et la Mauritanie (observateurs), ont exprimé leur accord explicite pour participer à la réunion.

Le site marocain « Hespress », cité par des sources anonymes, a déclaré que les discussions étaient « un test pour les pays concernés afin d’évaluer le désir de chaque partie de trouver une solution ».

Les sources ont souligné que « la question n’a rien à voir avec les négociations promues et que la table de Genève s’inscrit dans un contexte particulier et différent des négociations qui se sont déroulées à Manhasset il y a plusieurs années. Elle indique que les quatre parties participant à la réunion (Maroc, Algérie, Polisario et Mauritanie) ont reçu la même invitation « Il a dit.

Les pourparlers interviennent alors que le Maroc montre des signes de succès dans la neutralisation de la Mauritanie, qui reste depuis des années pour soutenir le camp séparatiste, alors que rien ne montre que l’Algérie ferme sa page de désaccord avec Rabat.

Reflétant son silence sur l’initiative marocaine de dialogue. Le 6 novembre, le monarque marocain a appelé l’Algérie à mettre en place un comité mixte pour débattre des questions litigieuses en suspens, notamment des frontières fermées.

Au lieu de réagir directement à l’initiative marocaine, l’Algérie a opté pour des manœuvres politiques, appelant à une réunion urgente des ministres des Affaires étrangères de l’UE dans le but de lancer l’initiative marocaine.

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