France : Mouvement populaire contre les réformes « élitistes » de Macron

Paris, la capitale française, s’est embrasée samedi 24 novembre, lors du second round des protestations, du mobilier urbain a été vandalisé, des barricades enflammées dans les avenues les plus prestigieuses de la capitale

En France, la mobilisation des « gilets jaunes » contre la hausse du prix des carburants démontre un ras le bol de plus en plus vindicatif d’une frange importante de la population contre les politiques économiques du président Emmanuel Macron.

Ainsi, ce mouvement de protestation qui se revendique apolitique, teinté par endroit d’actions violentes, rassemble en son sein une majorité de personnes issues de la classe moyenne, directement touchées par l’augmentation du coût du transport privé.

Quant au gouvernement, il campe sur ses positions, mise sur la fermeté, ce qui débouche sur des scènes impressionnantes de violences policières à l’encontre des manifestants.

La première journée de protestation des « gilets jaunes », le samedi 17 novembre, avait réuni des milliers de français.

Ils menèrent des actions de blocages de routes et dépôts de carburant, dans l’objectif de forcer le gouvernement à revenir sur les dernières hausses de carburant décidées afin, selon lui, de favoriser la transition écologique vers des énergies plus propres.

Le mouvement, qui a pris forme sur les réseaux sociaux, est soutenu par 70 % de la population, selon certains sondages.

Paris, la capitale française, s’est embrasée samedi 24 novembre, lors du second round des protestations, du mobilier urbain a été vandalisés, des barricades enflammées dans les avenues les plus prestigieuses de la capitale, des pavés arrachés. Des charges policières violentes sont venues étayer une journée chaotique.

Il faut dire que près de 80 % des français se rendent au travail en voiture, et qu’en plus du prix des carburants, c’est tout un système de taxation, perçu comme favorisant les plus riches au détriment des classes faibles et moyennes, qui est rejetés par une frange de plus en plus importante de la population française.

Pour ces raisons, les réformes envisagées par le président Macron depuis son investiture, sont qualifiées « d’élitistes ».

Actuellement, un groupe composé de 8 représentants des « gilets jaunes » mène des négociations avec le gouvernement.

Même s’ils se revendiquent apolitiques, les « gilets jaunes » reçoivent le soutien de l’opposition française, dont le parti d’extrême droite de Marine le Pen, candidate malheureuse arrivée en seconde place lors des dernières élections présidentielles, ce qui laisse craindre une montée des extrêmes lors des prochaines élections.

Le gouvernement, par la voix de son ministre de la Transition économique, Bruno Le Maire, met en avant l’impact des manifestation sur l’économie du pays, avec des pertes en terme de chiffre d’affaire pouvant aller jusqu’à 40 à 60 % pour certains secteurs, dont le secteur du tourisme durement touché.

Ces manifestations ternissent en profondeur l’image d’une France toujours prompte à se placer en donneuse de leçons en matière de liberté et de démocratie.

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