Le groupe Etat islamique revendique l’attaque de Liège en Belgique
le 31 mai 2018 à 10h14
« Un soldat de l’Etat islamique. » Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué mercredi 30 mai au soir l’attaque menée la veille dans la ville belge de Liège par un assaillant qui a tué deux policières et un étudiant, via l’agence de propagande de l’organisation djihadiste, Amaq.
« L’auteur de l’attaque de la ville de Liège en Belgique est un soldat de l’Etat islamique », a affirmé le groupe dans un communiqué publié mercredi par Amaq, son agence de propagande.
Le parquet fédéral belge avait auparavant confirmé que la piste terroriste était privilégiée, indiquant qu’il suspectait par ailleurs l’auteur, abattu mardi par les forces de l’ordre, d’avoir déjà tué un homme lors de la nuit précédant la tuerie.
Fusillade à Liège : ce que l’on sait du tueur, Benjamin Herman
Drapeaux en berne
Les drapeaux étaient en berne dans plusieurs villes du pays au lendemain de l’attaque à Liège, où le Premier ministre Charles Michel a assisté à une minute de silence avec un millier de personnes et de nombreux policiers.
Les enquêteurs tentent eux d’éclaircir le parcours de Benjamin Herman, un délinquant de 31 ans en congé pénitentiaire, qui se serait radicalisé. L’assaillant a été tué mardi matin par les forces de l’ordre après la brève prise d’otage qui a ponctué son triple assassinat à Liège.
La justice a retenu la qualification d' »assassinats terroristes », a expliqué Wenke Roggen, porte-parole du parquet fédéral, lors d’une conférence de presse, se fondant sur « les premiers éléments de l’enquête ». Elle avait alors pointé « le modus operandi auquel l’EI appelle régulièrement sur internet », rappelant que le jeune homme avait attaqué deux policières avec un couteau avant de les tuer avec leurs armes de service.
Le parquet a également souligné que l’auteur « avait crié plusieurs fois Allah Akbar (‘Dieu est grand’) » et qu’il avait été « en contact avec des personnes radicalisées ». Ces informations sur ces liens, venant de la police fédérale de Liège et de la Sûreté de l’Etat, « datent de 2016 et début 2017, mais n’ont pas été confirmées depuis lors », a toutefois ajouté la porte-parole, précisant qu’un juge d’instruction antiterroriste de Liège avait été saisi du dossier.
Suspecté d’un autre meurtre
« Il y a des signaux qu’il y a eu radicalisation dans la prison mais est-ce que cette radicalisation a mené à ces actions ? Là aussi on peut se poser beaucoup de questions, mais on doit attendre le résultat de l’enquête », avait commenté plus tôt le ministre belge de l’Intérieur Jan Jambon.
L’enquête « se concentre actuellement sur la question de savoir (si l’assaillant) a agi seul », a indiqué mercredi Wenke Roggen. Elle a aussi confirmé que l’homme était « suspecté d’un meurtre commis » dans la nuit précédant la tuerie, à On, près de Marche-en-Famenne, ville où l’homme était détenu.
D’après une source proche de l’enquête jointe par l’AFP, Benjamin Herman était dans « une fuite en avant » après avoir commis ce premier meurtre. Selon des médias, sa première victime serait un toxicomane de 30 ans, retrouvé mort à son domicile.