Deux jours après la mise en place d’un « numéro vert » par le ministère public dans le but de dénoncer la corruption au Maroc, deux fonctionnaires ont été « pris en flagrant délit » rapporte l’agence AFP mercredi 16 mai. Il est précisé que cette ligne anticorruption a reçu 355 appels en deux jours et qu’elle est gérée par 5 juges. En dépit de ces mesures qui accompagnent la stratégie nationale de lutte contre la corruption, l’opinion publique marocaine demeure globalement sceptique quant à l’efficacité de ces mesures devant l’étendue du fléau. Une initiative similaire avait été lancée sous l’égide de l’ancien ministre de la Justice Mustapha Ramid mais les résultats obtenus sont mitigés. Selon Transparency, le Maroc se classe au 90 ième rang sur 176 pays à l’échelle de la perception de la corruption et c’est justement le secteur judiciaire qui pâtit de la plus mauvaise perception, devant la police et les hôpitaux. Beaucoup de travail reste à faire pour rendre ces mesures efficientes.
