Mantes-la-Jolie : en chantier, la mosquée ouvre exceptionnellement pour le ramadan
Mantes-la-Jolie, mercredi. L’édifice pourra accueillir 1 900 personnes à terme.
L’Etat vient d’autoriser l’accueil du public pendant le mois sacré des musulmans. Une procédure qui permet de rassurer élus et habitants.
Les musulmans de Mantes-la-Jolie pourront prier dans des conditions normales pendant le ramadan, qui débute ce mercredi soir et prendra fin le jeudi 14 juin. Jean-Jacques Brot, le préfet des Yvelines, a signé mardi un arrêté d’« ouverture temporaire au public » de la mosquée Othmane située en plein cœur du Val-Fourré. « Le bâtiment […] pourra accueillir les fidèles pendant la période du ramadan », peut-on lire dans l’article 1 de ce document.
La décision a été prise en concertation avec la mairie, le président du conseil départemental Pierre Bédier (LR) et le royaume du Maroc, propriétaire des lieux. « Le préfet souhaite que le ramadan puisse se dérouler dans des conditions normales », souligne une source préfectorale.
Prières illégales
Ce document était très attendu des autorités religieuses, des forces de police et des élus. Car cette imposante mosquée de 1 900 places, au cœur de plusieurs polémiques, est encore en chantier. Elle ne peut donc accueillir le public, à moins d’une autorisation délivrée après le passage d’une commission de sécurité. Cette visite a eu lieu lundi et a été couronnée de succès. « J’avais visité les lieux les années précédentes et cela n’a rien à voir, confie, anonymement, un membre de cette commission. Il faut s’imaginer qu’avant, des dalles se décrochaient des plafonds et de la mosaïque tombait au sol. »
Un autre ne cache pas non plus sa surprise : « Nous avons été reçus par des spécialistes qui connaissent très bien leur travail et savent de quoi ils parlent. Ça change vraiment de ce qui se faisait dans le passé et on peut être optimiste sur une fin rapide du chantier. »
Les années précédentes, l’édifice avait parfois accueilli des prières en toute illégalité et sans aucun accord officiel alors que le chantier était loin d’être sécurisé. De cette période passée, il reste toutefois quelques mauvais réflexes puisque des pratiquants ont pu y effectuer leurs prières depuis une dizaine de jours. Et ce, en dépit de toute autorisation préfectorale.