Ce mardi, le Conseil du Contentieux des Étrangers (CCE) a déclaré l’innocence de Abdelhadi Sewif, l’imam de la Grande Mosquée du Cinquantenaire. Donc l’ordre de quitter le territoire d’Abdelhadi Sewif, est annulé. Abdelhadi Sewif était sous mandat d’arrêt pour menace de l’ordre publique qui pourrait représenter, mais jusqu’à nos jours n’est pas prouvée. “Des considérations générales sur l’influence du salafisme ne suffisent pas à démontrer, concrètement, en quoi le comportement personnel de cet imam constituerait une ‘menace actuelle, réelle et suffisamment grave affectant un intérêt fondamental de la société’“, estimait notamment le CCE dans sa décision rendue ce mardi.
L’affaire date d’octobre dernier, le secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration, Theo Francken (N-VA), avait demandé le non-renouvellement de la carte de séjour de l’imam. Il lui était notamment reproché d’être trop proche de mouvance salafiste, un courant de pensée conservateur de l’Islam.
“Nous avons analysé la décision et examiné toutes les options. Nous allons en recours de cassation devant le Conseil d’État”, a indiqué le cabinet du secrétaire d’État mercredi. “Nous sommes sûrs de notre fait. Les salafistes ne sont pas les bienvenus”.