De Youtubeur “chevalier blanc” à serveur incognito : la chute monumentale de Hicham Jerando

Bouchaib El Bazi

Grand pourfendeur de la “corruption” sur TikTok et YouTube, regardé par des centaines de milliers d’abonnés, Hicham Jerando – alias “Tahadi” –

Aujourd’hui, le voilà réduit à servir des frites tièdes et essuyer des plateaux gras dans un restaurant sans étoile. Ironie du sort ? Non, juste la logique implacable d’une vie bâtie sur le mensonge, la manipulation… et un solide casier judiciaire.

Il se retrouve aujourd’hui dans un rôle moins glamour , celui d’un simple serveur au Canada. Après avoir promis la justice divine aux puissants, il peine désormais à équilibrer assiettes et frites tièdes. Quelle ironie !

Du buzz aux barreaux juridiques

Son parcours est digne d’une tragédie antique moderne , accusé de diffamation, d’extorsion et d’apologie du terrorisme, il a vu plusieurs proches – dont une mineure de 13 ans – arrêtés au Maroc pour l’avoir aidé à diffuser ses campagnes numériques mensongères  . Résultat , une condamnation à 15 ans de prison ferme contre lui  .

Ce n’est pas tout , la justice canadienne l’a déclaré coupable d’outrepasser une injonction de suppression de contenus diffamatoires, et un juriste marocain l’a poursuivi pour menaces en ligne, jugeant ses propos « hautement diffamatoires »  .

Le racket “morale-service”

Son modèle d’affaire ? Promettre de retirer des vidéos diffamatoires … contre paiement. Un vrai business de la calomnie payante, où la vérité se monnaie au prix fort.

Famille “Jerando & Co.” : la promo gratuite de la débâcle

Sa descente aux enfers a emporté plusieurs membres de sa famille , sa sœur, son beau-frère, son neveu… ainsi qu’une fillette de 13 ans arrêtée pour avoir fourni des cartes SIM  . Une prestation collective – et étonnante – de complicité judiciaire.

Leçons universelles d’un faux “héros”

Celui qui se prenait pour un guerrier anti-corruption s’est finalement pris les pieds dans ses propres mensonges. L’homme qui dénonçait la “monarchie en crise” et les “services secrets via magie noire” récolte la seule chose qu’il mérite , la disgrâce  .

La morale ? À trop jouer les juges, on finit par effacer soi-même ses propres buzz… et même son CV.

Hicham Jerando n’est plus le businessman d’Ottawa ou le consultant aéronautique fictif  . Il est redevenu, au sens propre, un simple employé sans costume, effacé derrière un comptoir, essuyant ce qu’il a tenté de salir.

Et comme dit le dicton , qui sème rumeurs récolte l’humiliation.

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