Le Sahara marocain : une dynamique irréversible face à l’impasse des camps de Tindouf
Youssef Lafrej
Alors que les provinces du Sud du Maroc connaissent une accélération impressionnante de leur développement socio-économique, et que la diplomatie marocaine, portée avec fermeté par le roi Mohammed VI, enchaîne les reconnaissances et les appuis internationaux à sa souveraineté sur le Sahara, le contraste devient de plus en plus criant avec la situation précaire et désespérée qui règne dans les camps de Tindouf, en Algérie.
Dans ces camps, où la population est prise en otage par une direction séparatiste en perte de légitimité, la colère monte. La misère, le désespoir et l’absence totale de perspectives se heurtent désormais à une réalité qu’il devient difficile d’occulter , la solution au différend régional est sur la table depuis longtemps, et elle s’appelle autonomie sous souveraineté marocaine.
La reconnaissance internationale s’élargit
Pour Mohamed Salem Abdel Fattah, président de l’Observatoire sahraoui des médias et des droits de l’homme à Laâyoune, la dynamique actuelle est sans appel.
« Plusieurs pays ont récemment retiré leur reconnaissance à cette chimère qu’est la ‘RASD’ et ont affiché un soutien clair à la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud. Cela traduit un basculement diplomatique mondial, dans lequel l’idéologie cède la place au réalisme. »
Parmi les faits marquants, Abdel Fattah souligne la visite significative de l’ambassadeur de France au Maroc, Christophe Lecourtier, qui a lancé officiellement, le 27 mai 2025, les activités de la société TLS Contact à Laâyoune, signalant ainsi un élargissement concret des services consulaires français dans les territoires sahariens.
Vingt-cinq ans de transformation marocaine
De son côté, Abdelouahab El Kaïne, vice-coordinateur de la coalition des ONG sahraouies à Laâyoune, revient sur le bilan du règne de Mohammed VI ,
« En 25 ans, le Maroc a non seulement investi dans les infrastructures, mais a surtout misé sur l’humain. Le nouveau modèle de développement pour les provinces du Sud a permis une transformation radicale du paysage socio-économique. Ce n’est plus une ‘région disputée’, mais un pôle d’attractivité, d’investissement et d’intégration. »
Des projets structurants, des zones industrielles, des ports stratégiques comme Dakhla Atlantique, et une ouverture vers l’Afrique subsaharienne font désormais des provinces du Sud un moteur de la croissance nationale, bien loin de l’image stagnante propagée par la rhétorique séparatiste.
Le soutien de Londres, une gifle diplomatique pour Alger
Dans cette dynamique, le soutien récemment réaffirmé du Royaume-Uni au plan d’autonomie marocain a été accueilli comme un moment charnière. Le 1er juin 2025, le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, et son homologue marocain, Nasser Bourita, ont signé un communiqué conjoint à Rabat dans lequel Londres considère l’initiative marocaine comme « la base la plus sérieuse, crédible et réaliste » pour résoudre le différend régional.
Ce positionnement clair, émis par un membre permanent du Conseil de sécurité, vient s’ajouter à ceux des États-Unis, de l’Espagne, de l’Allemagne et des Émirats arabes unis, confirmant que l’option séparatiste est de plus en plus marginalisée sur la scène internationale.
Tindouf : entre révolte étouffée et espoirs déçus
Face à cela, les camps de Tindouf s’enfoncent dans une impasse. La direction du Polisario, coupée de la réalité, continue de vendre l’illusion d’un État virtuel pendant que les jeunes fuient, que les voix dissidentes sont muselées, et que l’Algérie continue d’armer et d’abriter une entité qui ne survit que par procuration.
« La vraie fracture n’est plus géographique, mais morale », conclut El Kaïne. « D’un côté, un Maroc qui construit et intègre, de l’autre un Polisario qui oppresse et s’isole. Les Sahraouis des camps le voient, le comprennent, et nombreux sont ceux qui aspirent désormais à rentrer dignement et participer à cette dynamique sous le parapluie protecteur de la souveraineté marocaine. »