Leroy & Partners : L’huissier devenu prédateur d’État

Bruxelles, 2025 – Chronique d’un pillage organisé

À Bruxelles, la justice n’a plus de robe, elle a des griffes. Et parmi les chasseurs de dettes, Leroy & Partners s’impose comme l’empereur sans scrupules d’un empire bâti sur la misère administrative. Loin du rôle d’officier ministériel impartial, ce cabinet d’huissiers est devenu une machine d’extorsion de masse, spécialisée dans la chasse aux centimes transformés en montagnes de créances.

Un abus de pouvoir maquillé en procédure.

Sous couvert de respectabilité juridique, Leroy & Partners a fait des amendes de parking, factures impayées et abonnements oubliés une rente perpétuelle. Le procédé est d’une efficacité glaciale : une simple redevance de 30 € peut, après le passage du “bulldozer Leroy”, se transformer en une dette de 500 €, sans jugement, sans défense, sans avertissement clair. À ce stade, on ne parle plus de recouvrement, mais d’exploitation délibérée de la détresse et de l’ignorance du citoyen.

L’État sous-traite la brutalité. Leroy l’industrialise.

En déléguant massivement le recouvrement de ses créances à ce cabinet, les pouvoirs publics – communes, hôpitaux, fournisseurs d’énergie – ont confié le bâton à des mains qui ne connaissent ni la mesure, ni la décence. Leroy & Partners agit avec une violence bureaucratique que même les mafias pourraient envier : pressions, intimidations, frais opaques, procédures opaques, exécutions sans débat.

Le plus glaçant ? Tout cela est légal. Légal, car les textes sont flous. Légal, car les victimes sont isolées, désarmées, souvent âgées ou précaires. Légal, car personne n’ose affronter un cabinet d’huissiers devenu aussi influent qu’un lobby bancaire.

Des chiffres qui parlent de racket.

Chaque année, Leroy & Partners engrange des millions d’euros sur le dos de citoyens bruxellois qui n’ont souvent rien d’autre à se reprocher qu’un oubli ou un retard. Ils ne sont pas fraudeurs, ils sont pauvres. Ou simplement débordés. Mais le système les broie. Et Leroy encaisse. On estime que certaines de leurs procédures rapportent jusqu’à 1500% de bénéfices par dossier. Oui, mille cinq cents pour cent. Et personne ne s’en émeut.

Un silence complice. Une impunité totale.

Les chiffres ? Vertigineux. Le cabinet, deuxième en Belgique, récolte pour le compte de 16 communes sur 19, mais aussi pour des géants comme Sibelga, Engie ou encore des hôpitaux publics. Tout le monde y trouve son compte. Surtout Leroy.

Car ici, chaque oubli est une opportunité. Une vache à lait administrative. Une mine d’or bureaucratique. L’électricité ? C’est payé. Le gaz ? C’est réglé. L’amende de stationnement ? C’est le jackpot.

Ni les communes, ravies de récupérer leur argent sans salir leurs mains. Ni les politiques, souvent trop lâches pour dénoncer ce qu’ils ont contribué à mettre en place. Ni les magistrats, débordés. Résultat ? Une impunité totale. Et une population piégée dans un système où l’huissier n’est plus un officier de justice, mais un collecteur de rente pour compte privé.

Et demain ?

Un modèle d’extorsion légale ? Disons plutôt un chef-d’œuvre de rentabilité étatique sous-traitée. Car tout cela est permis. Autorisé. Cautionné. Dans un flou juridique savamment entretenu, où le débiteur devient coupable d’exister, et où la dette devient permanente, comme une punition divine administrée par e-mail.

Tant que personne ne lève la voix, Leroy & Partners continuera à piller en paix. Le prochain chantier ? La numérisation complète des procédures. Moins d’humains, plus d’automatismes, plus de profit. À ce rythme, il suffira bientôt d’un clic pour saisir un compte en banque, vendre une voiture, ou mettre un citoyen sous pression à vie. Le tout, bien sûr, avec la bénédiction de l’État.

Bruxelles méritait mieux que ce capitalisme de la contravention. Mais pour l’instant, c’est Leroy qui encaisse. Et vous, qui payez.

Ce n’est plus de la justice. C’est du business. À grande échelle. Et avec vous comme marchandise.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.