ZFE : Et si la Belgique cessait elle aussi de culpabiliser les conducteurs de voitures d’un autre siècle ?

Paris l’a fait. Oui, Paris, Lyon, Marseille… Toutes ces villes qui se regardaient fièrement dans le miroir écolo viennent de déposer ce miroir dans la benne à ordures thermiques. L’Assemblée nationale française a voté mercredi soir la suppression des fameuses Zones à Faibles Émissions (ZFE). Un nom chic pour dire à mémé que sa Twingo ne vaut plus rien.

Et maintenant, une seule question brûle les pneus (et les esprits) à Bruxelles : qu’attend la Belgique pour faire de même ?

Faut-il rappeler que ces zones “propres” excluaient surtout les plus pauvres ? Ceux qui, par manque de moyens, conduisent encore des voitures qui démarrent à la manivelle et freinent à la prière ? Car oui, la ZFE, sous prétexte de sauver des vies et des poumons, oubliait allègrement qu’on ne peut pas acheter une Tesla avec des tickets repas.

Alors que la ministre française de la Transition écologique pleure dans son filtre HEPA, dénonçant la fin d’un rêve sans particules, le peuple – lui – respire enfin… de soulagement.


L’air est peut-être un peu plus sale, mais l’ambiance est plus saine.

La France a choisi de simplifier. Traduction : elle a enfin compris qu’un pays où l’on ne peut plus rouler, stationner, ni acheter de sandwich sans QR code n’est pas un paradis écologique, mais une dystopie climatisée. Et soyons honnêtes , si la voiture diesel de 2002 cause 40 000 morts par an, que dire de l’angoisse de l’automobiliste traqué par des radars, des amendes et des discours moralisateurs ?

La Belgique, elle, semble encore attachée à ses zones ZFE comme à une voiture de fonction : inutile mais rassurante.
Et si nous osions, nous aussi, ce geste audacieux : supprimer ces zones élitistes et rendre sa dignité à l’automobiliste lambda ? Celui qui ne veut pas sauver la planète, mais juste aller chercher ses enfants sans finir ruiné.

À Bruxelles, Anvers ou Gand, les contrôles, les caméras et les vignettes Crit’Air aux noms ésotériques transforment chaque trajet en labyrinthe administratif.
Et pendant ce temps, les SUV hybrides des beaux quartiers défilent en toute impunité, polluant avec élégance et silence.

Alors oui, la pollution de l’air tue. Mais la stigmatisation sociale déguisée en politique verte tue aussi – lentement, par exclusion et humiliation.

La France a fait un choix politique audacieux. À la Belgique maintenant de choisir , continuer à punir ceux qui roulent avec ce qu’ils ont, ou enfin prendre le virage du bon sens. Sans GPS, sans ZFE, mais avec un peu plus d’humanité sous le capot.

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