Le MR sort la boussole et tente de retrouver Bruxelles

Aradane Majda

Après un an à tourner en rond dans le labyrinthe politique bruxellois, le MR semble avoir retrouvé la sortie. Ou du moins une sortie. Georges-Louis Bouchez, toujours aussi serein que s’il gérait la Belgique entière depuis son compte Twitter, et son complice bruxellois David Leisterh, ont annoncé en grande pompe la présentation d’un « projet de déclaration de politique régionale ». Rien que ça.

L’annonce a été faite comme il se doit : par communiqué de presse, conférence matinale et regard grave devant les micros. « Le MR prend ses responsabilités », clame-t-on. Il était temps, diront certains. Après douze mois de silence stratégique (certains diront d’hibernation électorale), voilà que le parti libéral se réveille, armé d’un texte censé remettre de l’ordre dans le joyeux bazar institutionnel qu’est la Région bruxelloise.

Mais que contient cette fameuse déclaration ? Mystère et boule de gomme. Rien n’a encore filtré, si ce n’est la promesse d’une « sortie de crise par le haut ». On espère seulement que « par le haut » ne signifie pas « par les nuages » – là où les belles intentions politiques vont souvent se perdre.

Certains observateurs voient dans cette initiative une tentative désespérée du MR de reprendre la main dans une capitale où les majorités s’effritent plus vite que les trottoirs de la place Flagey. D’autres saluent un « acte de courage », ce qui, en langage politique, signifie généralement que tout le monde s’attend à ce que ça échoue mais qu’on apprécie l’effort.

En attendant le dépôt du texte au Parlement bruxellois, on peut déjà saluer une chose : dans un paysage politique souvent frappé d’immobilisme, il reste au moins une constante belge réconfortante – l’art de faire de grandes annonces pour relancer de petits moteurs.

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