Tindouf : des camps de réfugiés aux camps d’entraînement djihadistes ?
Bouchaib El Bazi
Il fut un temps où les camps de Tindouf étaient présentés comme l’incarnation d’une lutte “légitime” pour l’autodétermination. Aujourd’hui, ils s’apparentent davantage à une pépinière pour groupes armés et idéologies mortifères. La rhétorique révolutionnaire de la cause sahraouie semble avoir glissé, sans faire trop de bruit, vers un discours plus… “takfiro-djihadiste”, le tout sous le regard bienveillant de certains parrains régionaux.
Des camps humanitaires ? Plutôt des incubateurs extrémistes
C’est le directeur du Bureau Central d’Investigations Judiciaires marocain, M. Cherkaoui Habboub, qui a lancé la grenade verbale : les camps de Tindouf sont devenus un vivier pour l’extrémisme, où des jeunes désœuvrés, abandonnés par le rêve d’un État fictif, se retrouvent embrigadés par les groupes terroristes opérant dans le Sahel.
Selon lui, près de 100 éléments issus du Polisario ont déjà rejoint les rangs d’organisations radicales. Une simple coïncidence ? Difficile à croire, surtout lorsque des figures notoires comme Adnan Abou Al Walid Al Sahraoui — ex-cadre du Polisario devenu chef djihadiste sanguinaire — surgissent dans l’équation.
Le séparatisme qui flirte avec le djihadisme
L’alerte est claire : le séparatisme n’est plus un projet politique, mais un outil de recrutement pour le terrorisme régional. Entre nostalgie de la kalachnikov et absence de perspectives, les jeunes des camps deviennent des cibles faciles pour les recruteurs d’AQMI, de Daech ou autres avatars de la haine.
Et pendant ce temps-là, certains s’accrochent encore à la fiction selon laquelle le Polisario serait un “mouvement de libération”.
Le silence complice de la communauté internationale
Il faut croire que dans certains cénacles diplomatiques, le terrorisme est jugé acceptable… à condition qu’il reste “local”. L’ONU continue de traiter le Polisario comme un interlocuteur valable, pendant que les renseignements occidentaux accumulent les preuves de son implication dans les réseaux terroristes transnationaux.
Même aux États-Unis, les lignes bougent. Le sénateur républicain John Wilson a récemment dénoncé les liens entre le Polisario et l’agenda iranien, rien que ça ! Quant au Hudson Institute, il ne mâche plus ses mots : “Le Polisario n’est plus une force séparatiste, mais une milice déstabilisatrice.”
Tindouf : la Syrie du Maghreb ?
Le parallèle peut sembler osé, mais il devient de plus en plus légitime. À défaut de missiles balistiques, Tindouf exporte ses combattants et ses idées noires vers le Mali, le Niger et au-delà. Selon les experts, ce n’est qu’une question de temps avant que l’on entende parler d’un “califat sahraoui” sous une tente sponsorisée par l’aide humanitaire internationale.
Que faire ? Démanteler, classifier, agir
Pour les analystes comme Hicham Mouatadid, la seule issue viable est l’inscription du Polisario sur la liste des organisations terroristes. Une perspective de plus en plus réaliste à mesure que les preuves s’accumulent, et que la patience des chancelleries occidentales s’épuise.
Car il ne s’agit plus ici d’un conflit figé, mais d’une menace dynamique, transfrontalière, prête à exploser à la première faille.
Entre mythe et menace
Il est temps de retirer les œillères diplomatiques et de regarder les camps de Tindouf pour ce qu’ils sont devenus : un cocktail instable de désespoir, d’endoctrinement et d’explosifs idéologiques. Ceux qui persistent à traiter le Polisario comme un acteur politique légitime jouent avec une poudrière régionale. Et lorsque le feu jaillira, il sera trop tard pour parler de “surprise stratégique”.