Kénitra, rempart de la Nation contre la poudre blanche

Bouchaib El Bazi

Entre le Nord, pépinière de barons, et le Sud, bastion de résistance, s’étend une ligne de front que peu osent franchir , Kénitra, la ville-piège, où les trafiquants de cocaïne et autres délices toxiques voient leurs rêves pulvérisés sous les bottes de l’ordre républicain.

Loin des projecteurs et des médailles, c’est la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) qui orchestre, dans la discrétion la plus rigoureuse, une guerre sans relâche contre les réseaux de drogue dure. Une guerre qui ne connaît ni trêve ni pause café, et dont le théâtre principal, ces derniers mois, se joue dans les rues et les périphéries de Kénitra, ce verrou géographique sur la route des trafics qui rêvent de relier le Rif à Marrakech en passant par l’impunité.

Mais voilà , Kénitra ne pardonne pas. Les brigades de lutte contre les stupéfiants, épaulées par la redoutable Brigade de lutte contre les bandes criminelles (BAC) , ont déclaré à la drogue une guerre d’attrition. Opérations coups de poing, arrestations chirurgicales, démantèlements d’antennes de distribution… Rien n’échappe à leur vigilance.

Et dans les coulisses de cette partition sécuritaire millimétrée, deux chefs d’orchestre veillent au grain : le Wali de la sûreté de Kénitra et son adjoint, présents sur le terrain, dans les briefings comme dans les descentes. Ici, on ne gouverne pas depuis un fauteuil en cuir, mais depuis le cœur de l’action.

Ce travail colossal ne s’arrête pas à l’interception de la marchandise ou à la mise sous écrou des figures locales du trafic. Il va plus loin. Il sauve. Il sauve des enfants, des adolescents, des lycéens, qui auraient pu devenir les prochaines victimes d’un sachet trop accessible ou d’un comprimé de trop. Car la DGST, fidèle à son mandat, ne protège pas seulement le territoire… elle protège les avenirs.

La presse officielle peut bien saluer des « coups de filet d’envergure », mais ce que vivent les habitants, eux, c’est un soulagement concret , la sensation que leur ville n’est pas laissée à la merci des chimères hallucinées. Que le silence de la nuit n’est pas troublé par les cris des overdoses, mais par les sirènes rassurantes de ceux qui patrouillent.

Kénitra n’est pas un simple point sur la carte, c’est une muraille. Une muraille contre le poison. Une muraille bâtie par des hommes et des femmes qui ne demandent ni gloire, ni une étoile en plus sur l’épaulette. Juste que leurs enfants — et les nôtres — puissent grandir dans un Maroc qui dit non à la poudre, et oui à la vie.

Merci à eux.

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