Bien sûr ! Voici la version française de l’article, avec un ton satirique et professionnel, parfaitement adapté à une publication dans un grand média :
En Algérie, la télévision publique ne se contente plus d’informer. Elle soigne. Elle traite. Elle révèle, parfois sans le vouloir, les angoisses profondes d’un régime qui se parle à lui-même à travers les reportages. Le dernier épisode ? Une violente diatribe contre les Émirats arabes unis, où l’on entend des perles comme : “État artificiel”, “entité sans racines”, “menace contre l’identité maghrébine”…
À ce niveau, ce n’est plus de la géopolitique. C’est une confession. Et pour comprendre ce genre de discours, il ne faut pas appeler un expert en relations internationales, mais un psychanalyste.
La projection : quand on décrit l’autre pour fuir soi-même
Quand l’Algérie officielle accuse l’Émirat d’être un “État fabriqué”, elle parle surtout d’elle-même. C’est le vieux réflexe de la projection : attribuer à l’autre ses propres fragilités. Peur de la perte de légitimité, isolement international, incapacité à forger une identité nationale post-indépendance solide… Et si le “danger émirati” n’était qu’un miroir tendu au régime ?
Le complexe d’infériorité historique : glorifier le passé, fuir le présent
Un discours qui ressasse sans cesse “la lutte”, “les martyrs”, “les constantes de la nation”, trahit souvent un profond malaise vis-à-vis du présent. Car face aux États modernes, efficaces, influents (comme les Émirats), l’Algérie officielle semble ne pouvoir opposer que la nostalgie. Et quand le présent est pauvre, on meuble avec le passé.
L’aggrandissement défensif : le mythe comme armure
La télévision parle d’“Algérie profonde”, de “peuple invincible”, de “valeurs éternelles”. Ce ne sont pas des arguments, ce sont des incantations. En psychologie, cela s’appelle un mécanisme de défense : gonfler l’image de soi pour masquer l’échec. À défaut de projets, on raconte des légendes. Ça flatte l’ego, mais ça n’éclaire pas le chemin.
L’angoisse identitaire : “Qui sommes-nous ?” version cri du cœur
Lorsqu’un régime crie au “complot contre l’identité”, ce n’est pas toujours qu’il est attaqué. C’est souvent qu’il doute. Amazighité mal assumée, fractures régionales, jeunesse désorientée… L’identité nationale algérienne ressemble à une maison mal cimentée, que l’on repeint à chaque fissure au lieu de la consolider.
La paranoïa politique : le monde contre nous… encore
Ah, le bon vieux complot. Il a l’avantage d’expliquer tous les échecs sans jamais regarder dans le miroir. Inflation ? C’est la faute à l’étranger. Colère sociale ? Manipulée par les puissances. Échecs économiques ? Sabotés par les ennemis de l’intérieur. Le régime algérien a besoin d’un ennemi, quitte à l’inventer. Aujourd’hui c’est les Émirats. Demain, qui sait… le Liechtenstein ?
Le discours algérien officiel, tel qu’il se déploie dans les médias d’État, n’est pas simplement excessif : il est révélateur. Révélateur d’un système en perte de repères, qui compense par l’agression verbale ses angoisses internes. L’Algérie ne manque ni de peuple, ni de potentiel. Mais tant qu’elle refusera d’affronter ses doutes, elle les projettera sur les autres — à grands coups de reportages hystériques.
Et pendant que le monde arabe avance, elle s’agrippe à des certitudes en carton, dans un décor qui ressemble de plus en plus à un cabinet de psy… sans thérapeute.