Dakhla : Vers une reconfiguration de l’approche onusienne du dossier du Sahara marocain

Bouchaib El Bazi

Dakhla – Réunis à l’occasion de la deuxième Conférence politique de la Coalition pour l’autonomie au Sahara (AUSACO), les participants ont lancé, mardi 30 avril, un appel clair à une relecture en profondeur de l’approche des Nations Unies face au différend régional autour du Sahara marocain. Ce plaidoyer, porté par des voix internationales issues des cinq continents, intervient dans un contexte géopolitique en mutation et à l’heure où le soutien à l’initiative marocaine d’autonomie enregistre une adhésion croissante à l’échelle mondiale.

Dans leur déclaration finale, intitulée Déclaration de Dakhla, les membres de la coalition ont affirmé que le plan d’autonomie présenté par le Maroc en 2007 reste, à ce jour, la seule proposition crédible et pragmatique susceptible de clore définitivement ce différend régional. Ils ont également souligné le rôle fondamental de l’Algérie dans la persistance du conflit, appelant cette dernière à assumer ses responsabilités en tant que partie prenante et non plus simple observateur.

Les participants ont par ailleurs salué la vision stratégique portée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, incarnée par une série d’initiatives régionales et continentales majeures, à l’image du projet de gazoduc Nigeria-Maroc, de l’Initiative Royale pour l’Atlantique, ou encore du développement de la façade atlantique sud. Ces projets structurants s’inscrivent dans une volonté manifeste d’ancrer le Sahara marocain comme plateforme de stabilité, de prospérité partagée et de connectivité géoéconomique entre l’Afrique, l’Europe, les Amériques et le monde arabe.

Le climat de stabilité, de paix et de développement dans les provinces du Sud a également été mis en exergue, notamment à travers l’ouverture de 32 consulats généraux à Laâyoune et Dakhla, acte diplomatique fort venant confirmer l’élan irréversible de reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur son Sahara.

La coalition, qui rassemble plus de 3 000 figures internationales – parlementaires, diplomates, juristes, chercheurs et leaders d’opinion – a exhorté les États qui n’ont pas encore pris position à rejoindre les 116 pays ayant déjà exprimé leur soutien au plan d’autonomie marocain.

M. Ismail Buchanan, porte-parole de l’AUSACO, a donné lecture de la Déclaration de Dakhla, appelant notamment l’Algérie à respecter ses engagements en vertu du droit international humanitaire, à mettre fin à la situation illégale dans les camps de Tindouf et à permettre le retour libre et digne des populations sahraouies retenues à leur terre d’origine.

La conférence a été également marquée par la présence d’élus des régions du Sud, de chefs de tribus sahraouies et de représentants de la société civile, venus affirmer leur attachement à l’unité territoriale du Royaume et leur engagement à faire du Sahara un levier stratégique pour la coopération Sud-Sud.

À travers cette initiative, l’AUSACO entend s’imposer comme un acteur de réflexion et d’influence dans le débat international sur la question du Sahara, en défendant une solution réaliste, fondée sur la souveraineté nationale, la stabilité régionale et le développement inclusif.

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