La Dakhla appelle à une refonte de l’approche onusienne concernant le différend autour du Sahara marocain

Aradan Majda

 

À l’issue de la deuxième conférence politique de l’Alliance pour l’Autonomie au Sahara marocain, tenue les 29 et 30 avril à Dakhla, les participants ont appelé à un renouvellement substantiel de l’approche des Nations Unies face au différend régional autour du Sahara marocain. Ils ont réaffirmé que l’initiative marocaine d’autonomie demeure la seule base sérieuse et crédible pour une solution durable à ce différend.

Dans la déclaration finale, intitulée Déclaration de Dakhla, les membres de l’Alliance ont souligné la nécessité d’une relecture des fondements de la question saharienne, en tenant compte des évolutions géopolitiques récentes et du soutien international croissant à la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud. Ils ont également mis en lumière le rôle central de l’Algérie dans la persistance du conflit, appelant cette dernière à assumer pleinement ses responsabilités.

Les participants ont salué les efforts constants du Royaume du Maroc dans le cadre de son nouveau modèle de développement pour les provinces du Sud, qui vise à faire du Sahara un pont stratégique entre le Maroc, l’Afrique et les autres continents. À cet égard, ils ont mis en avant plusieurs projets structurants, dont le gazoduc Maroc-Nigeria, l’Initiative Royale Atlantique, et le port Dakhla Atlantique.

Mme Amal Abdelhalim Ahmed Al-Jabbour, représentante de l’Alliance, a rappelé que cette conférence constitue une étape importante pour réaffirmer le soutien à l’initiative d’autonomie marocaine, qu’elle a qualifiée de « solution la plus réaliste et pragmatique au conflit régional », notant les progrès réalisés depuis la première édition en 2024, notamment au sein des instances onusiennes.

De son côté, le professeur Christophe Boutin, constitutionnaliste à l’Université de Caen, a souligné la nécessité pour l’ONU d’adapter son approche à la nouvelle donne géopolitique, en tenant compte notamment du soutien affirmé de puissances telles que les États-Unis et la France au plan marocain d’autonomie.

La conférence a connu la participation de personnalités internationales de renom issues d’Afrique, d’Europe, d’Asie et d’Amérique latine, représentant un large éventail de diplomates, universitaires, juristes et journalistes. Y ont également pris part des élus des provinces du Sud, des chefs tribaux ainsi que des acteurs de la société civile, qui ont tous exprimé leur satisfaction quant au climat de paix, de stabilité et de développement dans la région.

L’Alliance pour l’Autonomie au Sahara marocain est une plateforme internationale indépendante regroupant plus de 3 000 membres, parmi lesquels des diplomates, parlementaires, juristes, universitaires et professionnels des médias du monde entier. Elle œuvre pour la reconnaissance de l’initiative marocaine comme solution politique durable, respectueuse de la souveraineté nationale et promotrice de la stabilité régionale.

Les débats ont permis d’analyser les dernières évolutions du dossier du Sahara marocain, à la lumière de la dynamique diplomatique favorable au plan d’autonomie, présenté par le Maroc en 2007. Les discussions ont également porté sur les projets d’infrastructure dans les provinces du Sud, tels que le port de Dakhla Atlantique, ainsi que sur l’évaluation critique du rôle et des limites de l’actuelle approche onusienne dans la gestion du dossier.

À cet égard, les membres de l’Alliance ont exhorté les États qui ne l’ont pas encore fait à rejoindre les 116 pays qui ont déjà exprimé un soutien clair et constant au plan d’autonomie marocain.

M. Souleymane Satigui Sidibé, président de l’Initiative sahélienne pour la recherche et l’analyse des conflits, a pour sa part plaidé en faveur d’une résolution rapide et définitive du conflit, invitant la communauté internationale, et plus particulièrement les pays alliés du Maroc, à œuvrer collectivement en ce sens.

Deux députés italiens du Parti démocrate, Ettore Rosato et Ouiddad Bakkali, ont également réitéré leur appui au plan d’autonomie, saluant son sérieux et sa crédibilité, tout en mettant en avant les avancées sociales et économiques notables dans les provinces du Sud, devenues un pôle de stabilité dans la région du Sahel et du Sahara.

Enfin, la Déclaration de Dakhla a appelé l’Algérie à respecter ses obligations en vertu du droit international humanitaire, à mettre fin à la situation illégale dans les camps de Tindouf, et à permettre un retour digne des populations retenues vers leur patrie, le Maroc. Elle a également souligné la nécessité d’une implication constructive de l’Algérie dans le processus onusien, dans un esprit de réalisme et de compromis.

Ainsi, cette conférence marque une étape supplémentaire dans le renforcement du soutien international à l’initiative marocaine d’autonomie, tout en consolidant le positionnement du Royaume comme acteur crédible et stratégique pour la stabilité, la sécurité et le développement dans l’espace africain et atlantique.

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