Entre scandales diplomatiques à répétition et tensions politiques chroniques, les relations entre la France et l’Algérie semblent s’enliser dans une spirale sans fin. La récente arrestation en France d’un agent algérien disposant d’une couverture diplomatique a jeté une lumière crue sur l’activisme agressif du régime d’Alger contre ses opposants, ainsi que sur l’obsession presque maladive qu’il entretient à l’égard de l’Hexagone.
Ce nouvel épisode a conduit, une fois de plus, à la convocation de l’ambassadeur de France à Alger, ressuscitant des différends que le pouvoir algérien tente pourtant de contenir depuis des mois. Mais malgré les efforts affichés, souvent traduits par des gestes de soumission appuyée envers Paris, le régime militaro-policier peine à masquer ses contradictions.
La situation révèle une double impasse : d’un côté, un État algérien incapable de rompre avec ses pratiques de surveillance et de répression extraterritoriales ; de l’autre, une France contrainte de gérer une relation à la fois stratégique et profondément toxique. À chaque incident, Alger alterne entre indignation calculée et tentatives maladroites de réchauffement diplomatique, sans jamais parvenir à instaurer une dynamique saine et durable.
Ainsi, loin d’apaiser les tensions, cette dernière affaire expose au grand jour la fragilité d’un lien que les vieilles habitudes de l’appareil sécuritaire algérien continuent d’empoisonner, au risque d’isoler davantage le régime sur la scène internationale