Non seulement la surface des pays qui soutiennent encore le Polisario se rétrécit de jour en jour comme une peau de chagrin, mais aussi la présence du Polisario au sein de l’Union africaine est un handicap majeur pour le partenariat stratégique entre le continent africain et les grandes structures internationales.
Tout indique que cette crise saharienne arrive à son terme. Le plan d’autonomie présenté par le Maroc est adoubé par la communauté internationale. Les reconnaissances se suivent et confortent la primauté marocaine. Quand le parrain algérien du Polisario subit défaite sur défaite au point de vivre un isolement inédit et une grande solitude internationale.
Si l’année 2024 a été couronnée pour le Maroc de nombreux succès, d’incontestables performances, celle de 2025 s’annonce remplie de nombreuses consécrations. Cela sera sans aucun doute l’année des grandes finitions et permettra de clore définitivement cette discorde régionale.
Sans verser dans une forme de voyance diplomatique, le Maroc aura à investir trois axes essentiels pour clore définitivement ce dossier. Le premier est en direction des pays de l’Union européenne. Plus d’une vingtaine de pays de cette Union ont déjà montré un soutien sans équivoque à la marocanité du Sahara. Il reste quelques pays dont la clarification s’impose. Il reste surtout le grand coup à jouer pour la diplomatie marocaine, celui de tenter d’arracher une position commune et solennelle des 27 membres de l’Union. Un message qui aura des réverbérations sur l’ensemble de l’Afrique.
Le second axe de cet investissement diplomatique sera en direction de l’Union africaine qui compte encore parmi ses membres la fantomatique république Sahraouie. Au sein de cette Union, deux pays africains font encore de la résistance. Le régime algérien et l’Afrique du Sud. Il est attendu que la majorité des pays africains puisse dénoncer cette anomalie, surtout si, comme le montrent de nombreux signaux, un pays comme la Mauritanie s’apprêterait à prendre le chemin inverse et à retirer sa reconnaissance de la fameuse RASD. Les arguments marocains pour convaincre l’institution africaine de procéder à cette révision ne manquent pas.
Non seulement la surface des pays qui soutiennent encore le Polisario se rétrécit de jour en jour comme une peau de chagrin, mais aussi la présence du Polisario au sein de l’Union africaine est un handicap majeur pour le partenariat stratégique entre le continent africain et les grandes structures internationales. Comme l’ont montré par exemple les incidents qui ont empoisonné le dialogue entre un pays important comme le Japon et les pays de l’Union africaine. Pour donner une impulsion à cette coopération globale entre l’Afrique et les grandes puissances économiques du monde, il est urgent d’expurger l’Union africaine du Polisario, devenu un frein handicapant pour toutes les dynamiques africaines.
Le troisième axe est celui en direction de l’Amérique. D’abord Washington où l’arrivée de Donald Trump devrait renforcer considérablement le soutien américain au Maroc. Le nouveau locataire de la Maison-Blanche est même décrit par de nombreux cercles comme l’homme qui pourrait pousser la possibilité de mettre le Polisario sur la liste des organisations terroristes, comme un moyen de faire pression sur le régime algérien pour l’obliger à trouver un compromis politique avec le voisin marocain.
Ensuite en direction de New York, siège des Nations Unies. Le Maroc y a réalisé de très belles performances au point que l’ensemble des acteurs onusiens applaudissent l’option de l’autonomie.
Le concept de référendum, longtemps défendu par le régime algérien, l’Afrique du Sud et Le Venezuela, comme indispensable solution à cette crise, a totalement disparu du jargon de l’onu et de ses nombreuses résolutions sur le sujet.
Si cette année 2025 pourrait signer la fin physique de l’aventure séparatiste, sa fin politique ayant été actée depuis longtemps, il n’en demeure pas moins que le Polisario et ses milices armées vont poser un énorme défi sécuritaire au régime algérien. Va-t-il les intégrer dans sa propre armée ? Va-t-il les expulser vers d’autres cieux ?
Comment procéder à leurs désarmements sans provoquer des affrontements militaires internes sur le territoire algérien ? Toutes ses interrogations qui paraissent aujourd’hui irréelles, voire fantaisistes, seront demain d’une grande pertinence face à de nouvelles réalités. Dans tous les cas de figure, la région du Maghreb est sur le point de connaître de grands bouleversements. Les rapports entre les différents pays Maroc, Mauritanie, Algérie, Libye vont se réarticuler autour de la nécessité de clore une discorde régionale qui a été pendant des décennies la plus grande source d’angoisses sécuritaires de la région et son plus grand frein à son développement et à sa prospérité.