“Face à la Dérive Morale : Protéger les Valeurs Authentiques de la Société Marocaine”

Bouchaib El Bazi

La société marocaine traverse ces dernières années une vague de changements culturels et moraux qui suscitent une profonde inquiétude parmi ceux soucieux de préserver les valeurs authentiques.

Ces mutations se manifestent par une promotion excessive de la danse, des comportements extravagants, de la “tchiakhate”, de l’homosexualité, et d’autres pratiques éloignées des normes sociales traditionnelles. Ces phénomènes, élevés à une place imméritée, éclipsent des professions essentielles comme l’enseignement, pilier fondamental de toute société.

Une question cruciale se pose alors : qui orchestre ce changement systématique ? Et dans quel but ces comportements sont-ils mis en avant comme des modèles de réussite ?

L’accent exagéré des médias sur des chanteurs ou performers misant sur la provocation et la polémique plutôt que sur le talent authentique reflète une stratégie visant à détourner l’attention de la jeunesse des véritables enjeux qui concernent leur avenir et celui du pays.

Ces figures, présentées comme des symboles de réussite, engendrent une illusion pernicieuse chez les nouvelles générations : celle que la célébrité vide et instantanée est plus valorisée que l’effort, le mérite ou le travail acharné.

En parallèle, des métiers nobles et indispensables, comme celui d’enseignant, se voient dévalorisés dans le discours public.

Les enseignants, autrefois perçus comme les gardiens du savoir et des modèles pour la société, sont aujourd’hui marginalisés. Pendant ce temps, des contenus superficiels et sans profondeur occupent l’espace culturel et médiatique, affaiblissant les fondations intellectuelles et morales du pays.

Ce renversement des valeurs sociales semble servir des intérêts bien précis : désolidariser les jeunes de leur héritage culturel et affaiblir leur capacité de réflexion critique, les rendant ainsi plus vulnérables à des formes de domination culturelle ou idéologique.

Il ne s’agit pas d’un phénomène aléatoire, mais plutôt du résultat de politiques médiatiques et culturelles qui favorisent l’aliénation et l’occidentalisation au détriment des valeurs nationales.

Les débats autour du “buzz” créé par les chanteuses de cabaret, les comportements choquants de certains individus, ou encore les controverses des influenceurs, deviennent un outil pour détourner l’attention des véritables priorités du Maroc : l’éducation, la santé, et la justice sociale.

Faire face à cette détérioration morale exige une prise de conscience collective et une mobilisation des différents acteurs de la société. Les familles ont un rôle clé à jouer en inculquant à leurs enfants des principes et des valeurs solides.

Par ailleurs, les institutions culturelles, éducatives et médiatiques doivent assumer leur responsabilité en redéfinissant un discours qui valorise le mérite, le savoir, et l’engagement, plutôt que la provocation et la quête de notoriété.

L’avenir d’une nation ne repose pas sur le nombre de danseurs ou de figures de divertissement controversées, mais sur sa capacité à produire des enseignants, des médecins, des ingénieurs, et des penseurs capables de porter le pays vers le progrès. Ainsi, le véritable débat devrait se recentrer sur une interrogation fondamentale : comment pouvons-nous protéger les valeurs morales et l’intégrité de notre société face à cette décadence programmée ?

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