Molenbeek : le PS critiqué pour la nomination d’un échevin condamné par le passé
La nomination de Yassine Akki en tant qu’échevin de Molenbeek-Saint-Jean par le Parti Socialiste (PS) suscite une vive polémique en raison de son passé judiciaire. Ce choix, validé dans le cadre de la nouvelle coalition PS-Vooruit et PTB, a surpris et choqué de nombreuses personnes, même au sein du parti.
Yassine Akki, aujourd’hui âgé d’une quarantaine d’années et président du port de Bruxelles depuis plus de quatre ans, traîne derrière lui un lourd casier judiciaire. En 2001, il a été condamné à quatre ans de prison avec sursis pour viol sur mineure et vol avec effraction, des faits graves qui continuent de marquer son parcours. Ces informations, contenues dans des documents judiciaires, ont refait surface à la suite de sa nomination, provoquant un tollé.
Le PS a confirmé être au courant du passé judiciaire d’Akki au moment de sa nomination. Cependant, cela n’a pas empêché la bourgmestre Catherine Moureaux de retenir son nom pour composer son équipe d’échevins. Selon certaines sources, ce choix s’explique en partie par la volonté de ne pas briser la fragile coalition formée avec le PTB et Vooruit. Cette stratégie politique n’a cependant pas suffi à éteindre les critiques, qui fusent tant de l’opposition que de l’opinion publique.
En interne, la désignation de Yassine Akki a provoqué des remous. Plusieurs membres du PS ont exprimé leur désaccord, soulignant les risques de réputation pour le parti et pour la commune. D’autres s’interrogent sur les messages envoyés aux citoyens en promouvant un profil au passé judiciaire aussi lourd à un poste de responsabilité publique.
À Molenbeek, une commune déjà souvent associée à des controverses, cette affaire vient raviver les débats sur la transparence et l’éthique en politique.
Il reste à voir si cette décision aura un impact sur la stabilité de la coalition et sur la confiance des habitants de Molenbeek envers leurs représentants. Certains appellent à une révision de cette nomination, tandis que d’autres plaident pour laisser à Akki une seconde chance, arguant qu’il a purgé sa peine et qu’il a déjà exercé des responsabilités sans incident notable ces dernières années.
Cette affaire met en lumière une problématique récurrente en politique : l’équilibre entre la réinsertion des individus ayant un passé judiciaire et les exigences de probité attendues des responsables publics.