Les sans-papiers marocains dans les marchés de Bruxelles : Une réalité préoccupante
Bouchaib El Bazi
Ces derniers mois, une nouvelle réalité a émergé dans les marchés et rues de Bruxelles : des immigrés marocains sans-papiers, souvent arrivés d’Italie, parcourent les espaces publics pour mendier, en utilisant des paquets de mouchoirs comme prétexte. La majorité de ces individus serait originaire des régions de Khouribga et Béni Mellal, au Maroc. Ce phénomène soulève de nombreuses questions et provoque un malaise au sein de la communauté marocaine en Belgique, qui voit son image ternie par ces pratiques.
Ces sans-papiers se retrouvent fréquemment dans les mêmes lieux, notamment les marchés populaires de Bruxelles, où ils abordent les passants pour demander de l’argent. Souvent, leur approche consiste à proposer des mouchoirs en échange d’une contribution monétaire, bien que cette transaction soit principalement symbolique. Leur présence régulière dans ces lieux laisse penser qu’ils n’ont pas de perspectives d’intégration ou de solutions à leur situation administrative.
Pour la communauté marocaine établie en Belgique, ce phénomène représente une véritable source de préoccupation. Beaucoup de Marocains, bien intégrés et actifs dans la société belge, estiment que ces comportements alimentent les stéréotypes négatifs et nuisent à leur réputation. Ces actions donnent l’impression que tous les Marocains partagent cette situation, alors que la réalité est bien différente.
Il est notable que ces sans-papiers sont souvent des migrants qui ont d’abord tenté leur chance en Italie avant de se retrouver à Bruxelles. Les difficultés économiques en Italie et le manque d’opportunités d’intégration les poussent à chercher de meilleures opportunités ailleurs, même si cela signifie rester dans une précarité constante.
Ce phénomène reflète des défis plus larges liés à l’immigration irrégulière et à l’absence de solutions adaptées pour ces individus. La mendicité devient souvent un dernier recours pour survivre, mais elle ne fait qu’accentuer leur marginalisation.
En attendant des solutions durables, la présence de ces sans-papiers dans les marchés bruxellois continuera de poser un défi pour la communauté marocaine, qui aspire à préserver son image et à renforcer son rôle positif dans la société belge.